Comment rédiger un projet de recherche et en rechercher les financements ? C’est en guise de réponse à cette préoccupation nodale pour tout chercheur que le PASRES (Programme d’Appui Stratégique à la Recherche Scientifique) a organisé le 20 juin, au décanat de l’UFR des Langues, Littératures et Civilisation (LLC) de l’Université F.H.Boigny d’Abidjan, un atelier de formation des enseignants-chercheurs de ladite UFR.
Le Professeur Adama Coulibaly, Doyen de l’UFR hôte, n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude au PASRES pour son dynamisme dans l’organisation et la réussite de cet atelier. Secret de Polichinelle, la question de la mobilisation des moyens – les ressources financières surtout– adressée par ce programme ivoiro-suisse, dira-t-il, n’est pas une question creuse. Dans la même veine, le Professeur Abou Karamoko, Président de l’UFHB, convaincu par la pertinence du thème, a invité le PASRES à réitérer cette formation dans les autres facultés vu qu’elle permettra, à terme, aux enseignants-chercheurs de l’UFHB évidemment et par ricochet de toute la Côte d’Ivoire de mener à bien leurs recherches.
Le PASRES s’est associé à l’Institut de Littérature et d’Esthétique Négro-Africaines (ILENA) en proposant six modules de formation repartis en douze sessions aux bénéficiaires de la formation en vue d’assurer une relève universitaire ivoirienne de qualité. Son Secrétaire Exécutif, Docteur Sangaré Yaya, a révélé que plus de 60% des projets de recherche soumis à son institution pour financement sont rejetés, car mal rédigés. Selon lui, la recherche scientifique dans les pays en développement souffre de deux problèmes structurels. En amont, se trouve le faible financement de la recherche et, en aval, la faible valorisation des projets de recherche.
Le PASRES se positionne comme l’un des acteurs de proue du soutien à la recherche et à l’innovation technologique en Côte d’Ivoire. En une décennie, ce programme ivoiro-suisse a financé plus de 175 projets à hauteur de 2 milliards de Francs. Avec une dotation de 5 milliards de Francs de la Fédération helvétique, le PASRES entend être «l’embryon » du futur fonds national consacré exclusivement à la recherche scientifique. En attendant la mise en œuvre dudit fonds, le PASRES, au regard de son ubiquité dans le paysage scientifique ivoirien, continue de renforcer la compétitivité du capital humain aussi bien apprenant qu’enseignant des universités publiques ivoiriennes.
COULIBALY Aboubakar
Le PASRES renforce les capacités des enseignants de l’Université F.H.Boigny dans la rédactionet la recherche de financement de leurs projets de recherche