Conclave des Secrétaires de sections du Pdci à Yamoussoukro KKB : «Ça a été verrouillé»

Kouadio Konan Bertin dit KKB ne sera plus, contrairement à ce qu'il avait lui-même annoncé, au conclave des Secrétaires de section du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci).

Cette rencontre se tient à Yamoussoukro ce samedi 17 août 2013. Face à la presse, jeudi 15 août 2013, à son Qg à Port-Bouët, KKB a donné les raisons d'une telle décision. « Six personnes ont été désignées pour parler au nom de l'ensemble (à ce conclave). Et ce que diront ces six personnes ? Je peux vous dire d'avance que ça sera très loin, des aspirations de nos militants de base. Donc ça été verrouillé. Si je dois y être, ça sera de tenter l'épreuve de force. Je n'en ai pas envie, alors que nous avons fait un bon travail et que les militants s’apprêtent à me désigner comme leur président, de me donner l'image d'un perturbateur et de celui qui sème la violence », a déclaré le président de la Jeunesse du Pdci (Jpdci), se présentant comme « un adepte » de la pensée de feu Félix Houphouët-Boigny. « Je cherche à diriger le Pdci, un parti de paix. Je dois afficher un comportement responsable et rechercher toujours à faire en sorte que le Pdci garde sa cohésion, puisque je veux en faire un appareil de reconquête du pouvoir d'Etat au sortir du congrès », a affirmé le candidat à la présidence du Pdci.

KKB a poursuivi son explication: «Ça veut dire que je dois faire en sorte que le parti ne sorte affaibli, divisé. C'est pourquoi, j'ai décidé en toute liberté, en toute responsabilité, en toute autonomie, et bien sûr après avoir écouté les conseils des uns et des autres sur le terrain, de ne pas aller à cette bataille puisqu'elle n'a pas de sens ».

Pour le leader de la Jpdci, le plus important, c'est le congrès. D'où l'invitation qu'il a faite à ses adversaires à cette rencontre prévue début octobre 2013. « De toute façon, le conclave ne vise rien d'autre que de rechercher à normaliser les liens, les relations entre le président (Bédié) et les Secrétaires, étant donné que depuis 2002 que Bédié a été porté à nouveau à la tête du parti, il n'a pas daigné recevoir un seul Secrétaire général (de section) en audience », a fait savoir le député de Port-Bouët, se disant convaincu que M. Bédié sait qu'il n'aura pas la faveur des Secrétaires de section. « Donc, il s'agira pour lui, d'une opération de charme, pour amadouer, comme on le dit, tenter de corrompre les Secrétaires, dans l'espoir que ceux-ci changeraient d'avis pour le porter à la tête du parti », a indiqué KKB.

Réagissant au texte de soutien à Bédié signé de Louis Abonoua dit Empirus, « au nom de 80 députés du Pdci », le conférencier a dit que le président du Pdci devrait en être inquiet « Pourquoi Aka Aouélé n'a pas signé? Pourquoi Ouassénan n'a pas signé, lui vice président du Pdci, président du groupe parlementaire Pdci? Mais pourquoi, c'est Empirus qui signe? A la place de Bédié, on doit être inquiet. Pourquoi Aman Tehua, vice-présidente du Pdci, ne signe pas? Ça doit vous interpeller», a craché M. Kouadio Konan. «Moi, j'ai choisi de ne pas développer l'hypocrisie politique, la couardise politique, ce que les baoulés appellent le « sranhoungleïsme » politique. Je dis ce que je pense parce que je crois en ce que ce pense », a martelé l'orateur. Il a révélé que trois candidats à la présidence du Pdci sont actuellement autour de Bédié, attendant que lui, KKB, déblaie le terrain.

Mais, à l'écouter, il ne va préparer le terrain pour personne. « Je vais gagner ce congrès ! Je n'engage pas de bataille pour perdre. Celui qui veut le Pdci doit se battre pour ça ! Je vous dis que je ne suis pas loin d'être président du Pdci-Rda », s'est-il persuadé.

SYLLA A.