Le Président du Front Populaire Ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’Guessan a jugé, jeudi, à Brobo (404 Km au nord d’Abidjan) d’action « puérile et sans valeur légale », la déclaration du camp Abou Drahamane Sangaré, qui fait de Laurent Gbagbo, le nouveau président du parti.
« C'est regrettable ce que font nos camarades de lutte que je considère comme une action puérile puisqu'elle ne fait pas avancer la lutte ni pour la libération du président Gbagbo ni pour la reconstruction de la Côte d'Ivoire » a déclaré M. Affi N'Guessan, en marge, d'un meeting qu'il a animé à Brobo (25 Km à l'Est de Bouaké), dans le cadre d'une tournée politique entamée la semaine dernière le Centre-nord du pays.
« Il ne suffit pas de se rassembler dans un endroit et de proclamer qu'on a pris telle décision pour que cela soit une décision légale et légitime » a-t-il poursuivi, précisant qu'un congrès obéit à des considérations de forme et de fond.
« Nous sommes dans un Etat organisé et nous avons des partis qui sont reconnus légalement » a rappelé le président du FPI, ajoutant que, « lorsque nous décidons d'engager une action, elle doit émaner des autorités compétentes ».
« En ce qui concerne le FPI, jusqu'à preuve du contraire, le président du parti et le secrétaire général n'ont convoqué aucun congrès à Mama » a-t-il poursuivi, avant de conclure que « tout ce qui s'est passé là-bas on peut le qualifier comme on veut, mais ce n'est pas un congres ».
Le FPI est secoué par une crise interne opposant le président statutaire Pascal Affi N'Guessan à une autre tendance du parti considérée comme « l'aile dure » et conduite par l'un de ses Vice-Présidents, Abou Drahamane Sangaré.
L'ex-chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, détenu par la Cour pénale internationale (CPI) depuis fin novembre 2011, a été déclaré jeudi à Mama, son village natal dans le Centre-Ouest « président » du FPI par un millier de militants.
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Photo d'archives à titre d'illustration