Les gouvernements ivoirien et burkinabè ont tenu un conseil conjoint le mercredi 30 juillet 2014 dans la salle des banquets de Ouaga 2000 dans le cadre de la 4e Conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération entre le Burkina et la Côte d’Ivoire. Ce conseil a été marqué par la signature de 26 accords de coopération.
Jeunesse, emploi et formation professionnelle, eau, ressources animales, genre, promotion de la femme, entraide judiciaire et civile, droits humains et promotion civique, éducation, recherche scientifique et innovation sont, entre autres, les domaines concernés par la signature d’accords de coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
En effet, à la suite des experts des délégations ivoirienne et burkinabè, les membres des deux gouvernements en présence de leurs Premiers ministres, ont travaillé, une journée durant, à l’adoption du rapport du Conseil des ministres, mais également à la signature de plusieurs accords.
Ce paraphe s’inscrivant dans le cadre la 4e Conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération entre les deux pays frères a été perçu comme un coup d’accélérateur à la collaboration, un signal fort de la symbiose qui existe entre ces deux Etats. Chose qui est appréciée de part et d’autre.
«Nos travaux ont fortement avancé. 28 accords ont été signés : 26 l’ont été ce soir et 2 autres le seront demain en présence de nos chefs d’Etat. Je pense que c’est la détermination fondamentale entre ces derniers qui pousse cette coopération qui, je pense, est au bénéfice de nos Etats », a souligné Daniel Kablan Duncan, chef du gouvernement ivoirien.
Et son homologue burkinabè, Luc Adolphe Tiao, d’ajouter : « Il y a eu des avancées notables, comme l’a dit le PM ivoirien. Mais je dois dire l’enthousiasme que j’ai perçu de part et d’autre. Je pense qu’on n’a pas beaucoup d’exemples de cette nature en Afrique et que nos deux chefs d’Etat ont bien fait de nous donner cette orientation. Aujourd’hui, il s’agit pour nous de nous assurer que les accords signés seront mis en œuvre, et cela je n’en doute point.
En effet, lorsque nous avons fait le point des accords signés à Yamoussoukro en 2013, presque tous avaient été mis en œuvre sauf un ou deux, mais je pense que d’ici l’an prochain ceux qui n’ont pas l’objet d’entente seront reconduits».
Les travaux des deux gouvernements ont également porté sur la mise en œuvre du programme de facilitation du commerce, du transit et du transport sur le corridor Abidjan-Ouagadougou, sur la matérialisation des frontières, la question du Mont Péko (un parc de la Côte d’Ivoire où plus de 25 000 personnes en majorité burkinabè, vivent illégalement).
Deux accords (l’accord cadre de rénovation de l’axe Abidjan-Kaya-Tambao et les 80 mégawatts à fournir à la nationale de l’électricité burkinabè) feront l’objet de signature ce jour même en présence des présidents Blaise Compaoré et Alassane Ouattara.
Le satisfecit des deux gouvernements s’est traduit par une ambiance confraternelle et conviviale au cours du dîner gala offert par la partie burkinabè à son hôte ivoirienne.
Ebou Mireille Bayala
Conseil conjoint de gouvernements ivoiro-burkinabè