Vingt-six ans après sa deuxième élection au Conseil de sécurité des Nations Unies, la Côte d'Ivoire vient d'effectuer son retour au sein de l'organe exécutif de l'ONU,en qualité de membre non permanent. Une élection que le président Ouattara voit comme un repositionnement diplomatique de son pays. La Côte d'Ivoire partagera les deux sièges réservés à l'Afrique avec la Guinée équatoriale.
C'est un grand retour pour le pays d'Alassane Dramane Ouattara sur la scène mondiale. La Côte d'Ivoire vient d'être élue membre du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies et occupera l'un des deux sièges réservés au continent africain au sein de cet organe exécutif. La nouvelle a provoqué une grande joie dans le landernau politique d'Abidjan, avec à sa tête le président Ouattara :
«C'est avec fierté et satisfaction que j'accueille la brillante élection de notre pays en qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, vingt-six ans après son dernier mandat au sein de cette importante Organisation mondiale».
Le retour du pays au Conseil de sécurité des Nations Unies marque en effet une nouvelle étape dans la «politique de repositionnement diplomatique» de la Côte d'Ivoire sur l'échiquier de la politique internationale et continentale. Ce retour reflète également «la confiance de la communauté internationale», s'est réjoui le président ivoirien.
C'est la seconde fois en 26 ans que la Côte d'Ivoire siège au Conseil de sécurité. Entre 2002 et 2011, le pays s'est éclipsé de la scène internationale à cause de la crise politico-militaire qui a fait basculer le pays dans la violence, suite à l'élection d'Alassane Ouattara au pouvoir. Depuis, ce dernier, dont le second mandat finit sous peu, a procédé à diverses réformes diverses qui ont permis la relance économique du pays.
Selon une étude publiée par le Fonds monétaire international (FMI), entre 2016 et 2018, la Côte d'Ivoire enregistrera une croissance entre 7,8 et 8%, dépassera de près l'Ethiopie (6,5% à 7,5%), le Rwanda (6% à 7%), la Tanzanie (7,2% à 6,8%) et le Sénégal (6,7% à 6,9%).
La Guinée équatoriale avec la Côte d'Ivoire
La Côte d'Ivoire n'est pas le seul pays africain qui siègera au Conseil de sécurité. Elle partagera son statut de pays africain avec la Guinée équatoriale. Pour sa part, c'est la première fois que le pays de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo est élu dans l'organe exécutif. Son élection a même suscité des protestations dans la communauté des défenseurs des droits de l'homme, dont les inquiétudes soulevées par Human Rights Watch.
Le Conseil de sécurité est composé de 5 membres permanents : le Royaume-Uni, la Chine, la France, la Russie et les Etats-Unis ; et de 10 membres non permanents élus pour deux ans. Ces derniers verront leur mandat débuter le 1er janvier prochain. Il s'agit entre autres de la Côte d'Ivoire, la Guinée équatoriale, les Pays-Bas, le Koweït, la Pologne et le Pérou. Les nouveaux arrivants remplaceront l'Italie, le Japon, l'Egypte, le Sénégal, l'Ukraine et l'Uruguay et essayeront de marquer l'histoire du Conseil.
Conseil de sécurité : la Côte d'Ivoire se repositionne diplomatiquement