Conseil des ministres hier : Des changements annoncés au sein de l’armée

  • 12/12/2014
  • Source : L'Inter
Les récents soulèvements dans l'armée ivoirienne ont fait réfléchir le gouvernement, qui a donc pris d'importantes mesures, hier jeudi 11 décembre, en Conseil des ministres.

Parmi plusieurs projets qu'il a adoptés, le Conseil a agréé l'abrogation de la loi de 1961 concernant l'organisation de l'armée. Le ministre Koné Bruno, porte-parole du gouvernement, a expliqué que ledit projet, qui sera présenté à l'Assemblée nationale, « va permettre de réorganiser la défense et les forces armées nationales de façon à les adapter, dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité, aux contingences qui sont les nôtres en ce moment, et les adapter aux évolutions dans les principaux domaines de l'organisation des armées et de la gendarmerie nationales ».
 
Il a livré ce qu'il considère être les points les plus importants de ce projet. Il s'agit, a-t-il dit, de « la prise en compte du conseil national de sécurité, de la création d'un comité de coordination de défense, de l'institution des commandements militaires régionaux de défense, des différentes composantes de l'armée telles qu'elles se présentent et leurs missions qui devront désormais comprendre explicitement les notions de respect de droits de l'homme et des libertés publiques ».
 
Le projet de loi prévoit également « la création d'un état-major général des armées du commandant supérieur de la gendarmerie nationale et des ses différentes composantes, des états majors d'armée et des commandements des composantes de la gendarmerie nationale, des régions militaires de défense, des zones inter-armées de défense, des forces spéciales et des directions de services, etc ». 

Ledit projet a aussi pensé « au mode de fixation des effectifs de l'armée et de la gendarmerie nationale, les conditions d'emploi de l'armée dans le maintien de l'ordre et les opérations de secours », a fait savoir Koné Bruno, en conférence de presse d'après Conseil des ministres.
 
Le ministre Koné Bruno s'est également prononcé sur les décisions de la Cour pénale internationale (Cpi) relatives aux poursuites à l'encontre de Charles Blé Goudé et Simone Gbagbo. Concernant l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, dont la Cour réclame le transfèrement à La Haye, le porte-parole a fait savoir qu'il faut du temps au gouvernement. « C'est une information qui vient de nous parvenir. Réflexion sera faite sur la position que notre pays compte donner à la Cpi sur cette question.

Mais, vous connaissez amplement la position de la Côte d'Ivoire. Nous continuons d'avoir cette même position », a-t-il répondu. Pour lui, il n'est pas question d'un bras de fer entre l'État ivoirien et la Cpi. Mais la question étant « sensible », cela nécessite un temps de réflexion. « La côte d'Ivoire est respectueuse des engagements qu'elle prend. En même temps, la Côte d'Ivoire a des principes qu'elle souhaite voir respectés », a-t-il déclaré.