La tension est montée d’un cran entre Traoré Moussa (MT), président statutaire de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) et Habiba Dembélé, présidente intérimaire de l’Unjci. La journée d’hier jeudi 31 juillet a été marquée par un clash à distance pour le fauteuil présidentiel de cette association de presse.
MT a donné le ton dans la matinée au cours d’une conférence de presse à la Maison de la Presse d’Abidjan. «
J'ai le plaisir de vous annoncer que je reprends mes fonctions de président de l'Unjci de plein droit, dès cet instant », a laissé entendre le président statutaire du Conseil exécutif de l’Unjci.
Signant ainsi son retour après six mois de suspension et le retrait de sa carte de journaliste professionnel pour tentative de corruption dans l’affaire l’opposant à Assalé Tiémoko, patron du journal « l’Eléphant Déchaîné ». Sanctionné en janvier 2014 par le Conseil national de la Presse (CNP), organe de régulation du secteur de la presse écrite ivoirienne, MT revient à la barre.
La présidente intérimaire de l’Unjci, Habiba Dembélé Sahuet, n’est pas restée bouche bée sur son départ « forcé » par le retour de son prédécesseur à la barre. Elle a rétorqué en affirmant être la « seule présidente » de l’Union. Pour la présentatrice attitrée du journal télévisé de 20H00 de la RTI : «
Il y a une seule présidente, c’est Habiba Dembélé », a-t-elle clamé.
Aussi, ajoutera-t-elle : «
Moussa Traoré ne peut pas, en l’état actuel des choses, convoquer un Congrès extraordinaire ». Ce rétablissement de l’ordre intervient donc à un moment où la présidente intérimaire Habiba Dembélé serait trempée dans un scandale de détournement de la somme de 5 millions FCFA offerte aux journalistes par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, lors de la journée de la liberté de la presse de mai 2014. Les prochains jours s’annoncent plus mouvementés.
Aimé Dinguy’s N.
Photo d'Archives / Habiba Dembélé, présidente intérimaire de l'UNJCI