Les géotechniciens (experts du génie civil) d’Afrique recommandent la reprise et le renforcement de la recherche, afin de leur permettre de mieux maîtriser les techniques et les matériaux adaptés au climat et à l’environnent pour la construction de routes durables sur le continent.
"La recherche véritable dans nos laboratoires est l’une des recommandations fortes", a déclaré directeur du Laboratoire du bâtiment et des travaux publics (LBTP) de Côte d’Ivoire, Amédé Koffi Kouakou, jeudi, à l’hôtel Président de Yamoussoukro lors de la clôture de la 7è édition des journées africaines des géotechniciens (JAG).
" Que les États africains acceptent de financer la recherche pour qu’on connaisse mieux nos matériaux, qu’on maîtrise bien les techniques de sorte que les routes que nous allons construire puissent durer longtemps", a-t-il ajouté.
Amédé Kouakou a été élu à l’issue du JAG 2015 président de l’association africaine des laboratoires du bâtiment et des travaux publics (ALBTP).
Le nouveau président de l’ALBTP a fait remarquer que "le vrai problème de l’Afrique, c’est l’utilisation des logiciels qui viennent des pays développés qu’il va falloir tropicaliser parce que la terre rencontrée en Côte d’Ivoire ce n’est pas la terre qu’on rencontre en France et aux Etats-Unis".
" Si les logiciels sont français, ce sont les paramètres de la terre en France qui ont été étudiés et qui sont dans le logiciel; donc si nous utilisons ces logiciels dans notre environnement sans mettre les valeurs qui sont propres à nos matériaux, nous pouvons nous attendre aux dégradations prématurées des routes, et l’effondrement de nos immeubles " , a fait savoir le directeur général de LBTP Côte d’Ivoire.
Initiée par le LBTP Côte d'Ivoire, en collaboration avec le comité transnational des géotechniciens d’Afrique (CTGA) et l’association africaine des laboratoires du bâtiment et des travaux publics (ALBTP), la 7è édition du JAG est une plateforme d’échanges qui a permis d'apporter des réponses "au phénomène de la dégradation précoce de nos routes, l’un des épineux problème du continent africain".
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Les géotechniciens d’Afrique recommandent la reprise et le renforcement de la recherche