Sa réélection à la Commission Electorale Indépendante (CEI) contestée par l’opposition significative, Youssouf Bakayoko répond à ses détracteurs.
Dans un entretien accordé vendredi, au Media panafricain «Jeune Afrique» basé en occident (France, ndlr), le cadre souligne aux contestataires de son choix, que ce ne sont les membres de sa commission qu’il dirigeait en 2010, qui ont tiré sur les Ivoiriens lors de la crise post-électorale en 2011.
« Peu importe qui est à la tête de la commission électorale. Car cette personne ne pourra que rendre compte du vote des électeurs. Les membres de la CEI n'ont pas tiré sur les Ivoiriens », a-t-il déclaré avant de s’expliquer sur le mécontentement du Front Populaire Ivoirien et ses alliés.
« Le plus important est qu'ils n'ont pas démissionné et demandent à revoir le gouvernement pour poursuivre les négociations. C'est regrettable, mais je pense qu'ils vont revenir à la raison parce que le travail à faire engage tout le monde. Ce sont des prétextes, il ne s'agit pas de moi. Le problème est lié aux résultats des dernières élections.
Mais, ces résultats, je ne les ai pas fabriqués, ils émanent du vote des électeurs, et je n'ai fait que les rendre publics. Je n'ai pas un mystérieux pouvoir qui me permet de diriger les électeurs dans un sens ou dans l'autre.
D'ailleurs beaucoup m'ont dit que ce n'est pas à moi qu'ils en veulent, mais que leur décision est une forme de contestation ou d’inacceptation des résultats de 2010 (élection présidentielle de 2010, NDLR) » a indiqué le président réélu de l'institution en charge de la future présidentielle de 2015.
Pour rappel, le FPI, l’Eglise Catholique, l’AFD, et le MFA ont boycotté la désignation du choix des membres de la commission centrale d'une CEI "non consensuelle" à leurs yeux.
Youssouf Bakayoko répond à ses détracteurs