Coronavirus / Maquis clandestins, sortie d'Abidjan par des pistes : voici le comportement inconscient des ivoiriens qu'il faut dénoncer

  • 05/04/2020
  • Source : Lebabi.net
Il est de notoriété publique que les ivoiriens sont des Je-m’en-foutistes, mais avec la pandémie du Coronavirus qui sévit dans le monde entier, on pensait réellement qu’ils allaient s’assagir le temps que la tempête passe. Hélas

Malgré la batterie de mesures prises par le Gouvernement pour lutter efficacement contre le Covid19 sur le sol ivoirien, il existe encore des inconscients qui mettent leur vie, et pis, celle de leurs familles et de leurs camarades en danger.

Ils continuent notamment de fréquenter les bars et maquis (supposés être fermés) qui ouvrent clandestinement, très souvent à la mi-journée ou le matin pour fermer autours de 18h. Couvre-feu oblige. 

Ces endroits où il est difficile, voire impossible de faire respecter les mesures barrières sont des nids géants de propagation du Coronavirus, entre le manque d’hygiène et les verres qui sont à peine lavés. Et il ne se trouve personne, parmi les riverains pour dénoncer ces actes ignobles qui peuvent mettre en danger la vie de millions d’ivoiriens. 

« Des bars ouvrent (à Abidjan également, ndlr), reçoivent les clients qui s’y enferme. Il y a des shows qu'on fait dans des maquis. Guichet fermé, ils appellent ça. Il parait que les abonnés garent leur vehicule loin du lieu de façon éparpillée et se retrouvent dans le bar jusqu'au petit matin. Autre technique, on prend la bière et on va dans un coin sous des arbres très cachés pour consommer. Tout ça pour quoi ? Des adultes incapables du moindre effort » dénonce Kouassi, un habitant de Grand-Bassam. 

« Pourquoi ils ne peuvent pas boire chez eux à la maison? » déplore Stéphane quand pour André, l’ivoirien doit apprendre à dénoncer : « Nous devons développer cette culture de la dénonciation quand ce n'est pas juste,sans verser dans l'inquisition. » 

En effet la situation que traverse le pays doit faire ressortir le patriotisme de chacun en pointant du doigt les comportements à risques. 

Un autre fait tout aussi surprenant. Le Gouvernement a décidé du confinement du Grand Abidjan depuis dimanche dernier. 

Pour sortir de cette zone, il faut dorénavant une autorisation. Les demandes ont été cependant suspendues après le flux important de personnes qui se rendaient à l’école de police pour les avoir. 

Mais des personnes, trop assoiffées d’aller sûrement fêter paquinou a l’intérieur du pays trouvent des astuces dignes de films d’espionnages. 

« Il existe des chemins détournés. Certains peuvent passer par des pistes pour sortir vers Agboville. On peut passer aussi par Dabou pour arriver à N’douci et rattraper l'autoroute du Nord. Ceux qui réussissent à passer par Abobo-baoulé en allant vers Alépé peuvent remonter vers Abengourou. D’autres passent le péage avec des tricycles. Ensuite là, à environ 500 mètres, des minicars les y attendent » témoignent des journalistes ivoiriens. 

Pour Franck, « du moment où l'isolement d'abidjan a été annoncé, toutes ses voies de contournement bien connues d'ailleurs devaient être surveillées. Afin d’arrêter ces personnes qui utilisent ces voies et décourager d’éventuels aventuriers. »

Ce samedi 4 Avril 2020, vingt-sept (27) nouveaux cas d'infection à COVID-19 ont été enregistrés, portant à deux cent quarante-cinq (245), le nombre total de cas confirmés pour vingt-cinq (25) guéris et un (1) décès.

La répartition des 27 nouveaux cas se fait comme suit: 25 à Abidjan (dont la majorité à Marcory et Cocody) et 2 nouveaux cas à l’intérieur du pays ( San Pedro et Toulepleu). Abidjan demeure l'épicentre de la pandémie à COVID-19 avec plus de 90% des cas confirmés.

Quelle preuve attendent nos populations pour prendre conscience du danger que représente ce virus? 

Ahopol