Cuba entre en jeu dans la lutte contre le nouveau coronavirus. L’un des médicaments utilisés pour combattre l’infection virale qui a déjà causé la mort de 1 380 personnes, est le fruit d’une innovation cubaine. Il ne s’agit pas là d’un remède miracle mais cela suffit à faire la fierté du gouvernement cubain.
Interferon Alfa 2B, c’est son nom, est un médicament antiviral choisi par la commission nationale de santé chinoise parmi 30 autres médicaments pour lutter contre le nouveau coronavirus.
Cette molécule a été l’une des premières à être développé par la biotechnologie cubaine dans les années 80, notamment grâce à une coopération avec les États-Unis. Elle est utilisée pour des infections virales provoquées notamment par le VIH, le papillomavirus ou encore dans certains cas de cancers et d’hépatites.
On a pu lire que 1 500 patients auraient été guéris du coronavirus grâce à cet antiviral cubain... Il n’en est rien, car ce médicament renforce le système immunitaire mais il ne guérit pas le nouveau coronavirus.
Un médicament fabriqué en Chine
L’interferon Alfa 2B est une innovation pharmaceutique cubaine, fabriquée désormais en Chine par l’entreprise mixte Chang-Heber. La coopération biotechnologique et pharmaceutique se développe avec la Chine depuis plus de 15 ans, et Cuba entend bien la renforcer, car elle rapporte actuellement à l’île un crédit de 210 millions de dollars et en industrie l’équivalent de 30 millions de dollars par an.
L’utilisation de l’interféron Alfa 2B pour lutter contre cette épidémie est donc un motif de satisfaction pour le gouvernement cubain, qui s’est empressé d’en rappeler sa paternité sur les réseaux sociaux.
Du personnel médical arrive avec un patient atteint du coronavirus à l'hôpital de la Croix-Rouge de Wuhan le 25 janvier 2020 (image d'illustration). Hector RETAMAL / AFP