Abidjan - Quelque 80 cas de viols, dont celui très récent d’une fillette de 12 ans violée puis assassinée par son agresseur, ont été enregistrés depuis janvier 2013 dans les régions de Gbêkê et du Hambol, par l’Organisation des Nations Unis en Côte d’Ivoire (ONUCI) à Bouaké (379 km au nord d’Abidjan), a appris APA, de source bien introduite.
Selon un rapport à paraître du bureau des droits de l'homme de l'ONUCI Bouaké, le 25 novembre dernier, alors que le monde entier célébrait la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, un individu armé de machette a violé puis assassiné une fillette de 12 ans au quartier Houphouëtville à Nimbo (sud de Bouaké).
Portant ainsi à 80 le nombre de cas, officiellement, enregistré par la délégation de l'ONUCI Bouaké, précise le rapport. ‘'Ces 80 cas ne prennent pas en compte bien évidemment, les non-dits, dus essentiellement aux pesanteurs socioculturelles et aussi les cas souvent étouffés par des arrangements à l'amiable au sein des familles et des communautés'', souligne le document, indiquant que parmi ‘'ces cas figurent également beaucoup de victimes élèves et étudiantes''.
Trois catégories d'agresseurs ont été ‘' identifiés'' par le rapport.‘' Il ya des gens connus ou inconnus, qui opèrent avec des armes à feu et à visage découvert ou masqué, souvent en pleine journée dans les endroits reculés des agglomérations, ensuite une autre catégorie de violeurs forméed'un membre ou un ami de la famille, ceux-ci sont protégés par les chefs de famille ou de communauté qui, au détriment des victimes, procèdent à des règlements à l'amiable'', déplore le texte.
La troisième catégorie est d'un type nouveau, composée de‘'psychopathes'' qui violent et tuent leur victime. Pour endiguer ou réduire à tout le moins ce fléau des solutions dont ‘' l'aboutissement des enquêtes, concernant les nombreuses plaintes déposées auprès des services de police pour viol, des mesures préventives de masse dans les différentes écoles et universités de la région et enfin la prise et l'application de mesures dissuasives interdisant tout règlement à l'amiable entre les familles en cas de viol'' sont à explorer, selon le rapport.
Le tribunal de 1ère instance de Bouaké avait condamné à 10 ans d'emprisonnement ferme, un chauffeur de moto-taxi reconnu coupable de tentative de viol, de vol à main armée et de coups et blessures volontaires à l'encontre d'une jeune fille.
Lors du procès, la présidente de l'audience, la juge Kouassi Amenan Epse Djnphié avait prévenu que ‘'cette lourde peine'' devrait être perçue comme ‘'un message fort'' pour tous ceux qui se seraient rendus coupables de viol.
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Le 25 novembre dernier, le monde entier célébrait la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes