Le gouvernement ivoirien s'est déclaré mercredi favorable à l'adoption de réformes législatives "fortes" pour une représentation "plus équilibrée" des femmes dans les sphères de prise de décisions dans le monde rural, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme rurale.
"Il est nécessaire d'encourager à tous les niveaux, par des mesures juridiques et des réformes législatives fortes, une représentation plus équilibrée des femmes dans les sphères de prise de décisions du monde agricole", a déclaré la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, Anne Oulotto, dans le message du gouvernement.
Le gouvernement ivoirien appelle également à "la résolution de l'inégalité d'accès aux ressources productives ainsi qu'à la protection sociale et sanitaire".
"La Côte d'Ivoire peut relever ces défis en exploitant rationnellement le concept genre", assure Anne Oulotto.
Elle estime que les femmes rurales sont "plus utiles" et "plus efficaces" lorsqu'elles sont "impliquées aux côtés des hommes" dans la conception, l'élaboration et l'exécution des programmes et des projets.
Pour un système harmonieux et moins déséquilibré, la ministre pense que "les préjugés, stéréotypes et injustices" à l'encontre de la femme rurale doivent faire place "à des mentalités et à des approches objectives et équitables".
Il convient également, poursuit-elle, de "mettre en œuvre des actions politiques et économiques" à travers l'exécution de "l'agenda pour la protection, la promotion et l'autonomisation économique des femmes rurales" qui devrait permettre à la femme rurale de contribuer à la croissance et au développement des zones dans lesquelles elles vivent.
La Journée internationale de la femme, instaurée tous les 15 octobre depuis 2007 par l'ONU, est célébrée cette année en Côte d'Ivoire sous le thème "Problématique de l'émergence des zones rurales : quel rôle pour la femme rurale ?"
"Ce thème est une réflexion axée sur le mécanisme de la pleine intégration de la femme rurale en vue de relever ses actions dans la reconstruction de notre nation", explique le gouvernement.
Selon les Nations Unies, les femmes représentant plus des deux tiers des personnes vivant dans les zones rurales et 50% des agriculteurs dans le monde participent de "façon significative" à la lutte contre la famine, l'insécurité alimentaire, la malnutrition, la pauvreté, mais "les pesanteurs sociales avec leur corollaire de discrimination tendent toujours à les marginaliser" dans l'élaboration et l'exécution des programmes et projets de grande envergure.
Des femmes rurales