Côte d’Ivoire – Bakary Traoré : « L’objectif est de doubler le PIB par habitant d’ici à 2020 »

  • 07/06/2016
  • Source : JEUNE AFRIQUE
Pour élaborer le second volet de son plan national de développement (PND), la Côte d'Ivoire a sollicité l'appui du centre de recherche de l'OCDE, à Paris. Dans ce cadre, l'économiste Bakary Traoré a conduit plusieurs missions à Abidjan.

Jeune Afrique : Pourquoi la Côte d’Ivoire a-t-elle demandé l’aide de l’OCDE ?

Bakary Traoré : Les premiers contacts datent de 2013, notamment avec la visite de Daniel Kablan Duncan en octobre à l’OCDE. Le gouvernement cherchait à renforcer la stratégie de développement du pays. Le Premier ministre a alors fait la découverte du centre de développement de l’OCDE, qui avait déjà travaillé avec la Birmanie, le Pérou, l’Uruguay. Il a été convaincu par son expertise dans l’analyse des politiques publiques et par sa capacité à aider au séquençage du PND pour sa mise en œuvre.

Combien de temps a duré ce travail d’appui ?

Presque dix-huit mois. La première phase a démarré en septembre 2014 par une mission de diagnostic. C’est le bureau du Premier ministre qui a coordonné l’ensemble du processus. Nous avons mené plus de 150 entretiens avec des représentants des ministères, du secteur privé, de la société civile. Nous avons aussi rencontré les préfets et les représentants des régions pour avoir leur point de vue, par exemple, sur la question foncière. Notre travail a consisté à aider au diagnostic, à réaliser des comparaisons internationales et à apporter un regard externe.


Qu’est-ce que l’émergence voulue par les autorités ?

C’est une étape de développement intermédiaire que la Côte d’Ivoire compte atteindre grâce à une croissance soutenue et inclusive à long terme. Elle s’appuie sur une transformation structurelle de l’économie, entraînée notamment par son industrialisation. Pour permettre le transfert de la population active vers des secteurs plus productifs, il faudra de nouvelles infrastructures – routes, énergie… – et des appuis ciblés à l’agriculture.  LIRE LA SUITE SUR JEUNE AFRIQUE