Une dissidence de la Coalition nationale pour le changement (CNC-opposition anti-Ouattara), a annoncé, jeudi, ''l'éviction'' de Charles Konan Banny de la tête de ce mouvement, car ''il n'incarne pas la ligne originelle", a estimé le président ''intérimaire'' Enoch Bah.
''Banny, candidat à la présidentielle, ne peut pas être président de la CNC. Le débat ouvert, hier (mercredi), n'est pas allé à son terme et nous ne pouvons pas continuer à avoir à la tête de la CNC des gens qui ont des objectifs pour préserver leurs propres intérêts'', a déclaré Enoch Bah, animant une conférence de presse, en qualité de ''président intérimaire''.
Selon M. Bah, les ''membres de la CNC, candidats à la présidentielle du 25 octobre n'ont pas respecté la Charte que nous avons tous signée librement''. C'est pourquoi, justifie -t-il, "nous avons pris nos responsabilités pour recentrer le débat''.
Enoch Bah qui avait à ses côtés Martial Ahipeaud et Abel Naki a expliqué les "fondamentaux" de la CNC que "ceux qui s'agitent pour aller aux élections ont royalement piétinés''.
'' La Charte que nous avons signée le 18 mai 2015, regorge dix conditions non négociables pour des élections justes, transparentes, crédibles et démocratiques", a souligné Enoch Bah indiquant que "la CNC que je dirige n'est pas concernée par la marche du lundi'', projetée par les candidats Charles Konan Banny, Mamadou Koulibaly et Bertin Konan Kouadio dit KKB.
Contacté par APA, l'entourage de Charles Konan Banny dit ne pas être "surpris'' par la sortie de M. Bah. "C'est la deuxième tentative de déstabilisation de la CNC initiée par M. Bah qui a tout l'air d'un infiltré'', a dénoncé Joël Tchétché, porte-parole de M.Banny pour I'Europe.
HS/ls/APA
Banny ''évincé'' de la présidence de la CNC, selon une dissidence