Mercredi 28 septembre, le projet de nouvelle Constitution ivoirienne sera soumis, et probablement validé, par le Conseil des ministres. Ensuite, le 5 octobre, ce texte fondateur de la troisième République devrait passer devant l’Assemblée nationale avant d’être soumis à référendum fin octobre. Mais qu’y a-t-il exactement dans ce texte ? Quel impact cette nouvelle Constitution aura sur la vie politique du pays ? Eléments de réponses.
Le secret a été gardé comme le code de la valise nucléaire, mais on dispose de quelques indications sur la nouvelle Constitution de la Côte d'Ivoire.
Ainsi, il ne fait pas de doute que l’article 35, si litigieux par le passé, concernant la nationalité d’un candidat à la présidentielle, sera supprimé ou ramené à sa plus simple expression : un candidat doit être de nationalité ivoirienne, sans allusion à ses ascendants.
Le Sénat sera bien créé, leurs membres élus au suffrage indirect pour les deux tiers et un tiers sera nommé par le président lui-même. A ceux qui s’étonnent de l’immixtion de l’exécutif dans le législatif, on répond au plus haut niveau que c’est déjà le cas au Cameroun ou en Algérie par exemple.
Mais une question demeure : est-ce que les sénateurs, nommés par le chef de l’Etat, pourront tout aussi bien être congédiés par leur bienfaiteur ?
De même source, l’âge limite pour être candidat serait abaissé à 35 ans au lieu de 40, mais surprise, il n’y aurait plus d’âge maximum, fixé à 75 ans par la Constitution de 2000.
Enfin, si c’est un ticket président-vice-président qui sera élu en 2020, il se pourrait que pour la période transitoire à venir, Alassane Ouattara nomme son propre vice-président. Pourquoi pas un homme d’expérience, un homme du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), pour respecter une forme d’équilibre avec un président du RDR ?
Alassane Ouattara