Le Front du refus (coalition de partis politiques), opposé au projet de la nouvelle constitution ivoirienne a appelé, jeudi soir, à une nouvelle manifestation de protestation samedi à Yopougon (Ouest d’Abidjan), qualifiant de ‘’succès’’ celle organisation de la matinée au Plateau, le quartier administratif et des affaires de la capitale économique ivoirienne.
‘’Pour nous, la marche a été un succès. Nous avons constaté que nous avions un grand nombre de manifestants qui ont été violement dispersés », a indiqué, Danielle Boni Claverie au cours d’une conférence de presse, entourée de plusieurs leaders de cette coalition dont l’ex-Président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly et Abou Drahamane Sangaré du Front populaire ivoirien (FPI).
Le Député Gnangbo Kacou, candidat à la dernière élection présidentielle d’octobre 2015, interpellé lors de la marche de la matinée puis relâché plus tard était également présent à cette conférence de presse.
Poursuivant, elle a précisé que «la marche avait fait l’objet d’une information officielle des autorités administratives notamment le Préfet d’Abidjan et qu’elle n’avait pas été interdite ».
« Jusqu’à 12 heures on dénombrait une vingtaine de blessés graves, une cinquantaine de jeunes manifestants ont été interpellés et emmenés dans des lieux inconnus », a dressé l’ancienne ministre ivoirienne de la communication qui a au nom de ce Front appelé à un « giga meeting samedi prochain à la Place Figayo de Yopugon ».
Le Front du Refus (plate-forme d’une vingtaine de partis de l’opposition dont le FPI tendance Sangaré) a annoncé l’organisation d’une marche pacifique de protestation contre le projet de nouvelle Constitution adopté par le gouvernement et le parlement. Ce texte de 184 articles sera soumis à référendum le 30 octobre.
La marche devrait partir du carrefour de l’Indenié (Adjamé) en face du camp du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) jusqu’à la Place de la République où est situé le Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau. Cette marche a été dispersée par les forces de l’ordre à l’aide de jets de gaz lacrymogène.
Photo:AFP par ISSOUF SANOGO