Côte d'Ivoire : des artistes s'engagent dans la lutte contre l' apatridie

  • 02/03/2015
  • Source : Xinhua
Une caravane contre l'apatridie sera organisée dans les prochains jours par des artistes de Côte d' Ivoire, a appris Xinhua samedi de source culturelle.

Selon la star ivoirienne de la chanson Traoré Salif dit Asalfo, leader du groupe mondialement connu "Magic System" et coordonnateur du programme, il s'agit d'exprimer un engagement profond dans la lutte contre l'apatridie.
 
"Le programme de lutte va démarrer cette année en Côte d'Ivoire et s'étendre par la suite aux pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO)", a noté Asalfo qui a été désigné depuis plusieurs années "Ambassadeur de bonne volonté" de l'UNESCO.
 
De son avis, l'apatridie est un phénomène qui constitue un véritable drame existentiel.
 
"Ce drame existentiel déséquilibre non seulement la personne ou la frange de la population concernée, mais il est également une source potentielle de déséquilibre du pays dans lequel elle vit", a-t-il précisé.
 
L'artiste a ainsi a promis de livrer une succession de messages relatifs à la régularisation de cette situation.
L'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estime à 700 000 le nombre d'apatrides en Côte d'Ivoire, l'un des derniers pays à accéder aux conventions internationales sur l'apatridie.
 
Le gouvernement ivoirien et le HCR ont déjà signé un accord de partenariat pour mener ensemble des activités de prévention de l'apatridie en Côte d'Ivoire.
 
L'institution onusienne a assuré que sa structure poursuivra sa coopération avec le gouvernement ivoirien pour que le risque d'apatridie soit réduit au maximum et que les centaines de milliers de personnes exclues de la jouissance de leurs droits essentiels recouvrent la plénitude de leur citoyenneté.
 
Lors d'une récente rencontre à Abidjan, des délégués représentant quinze nations ouest-africaines se sont engagés à intensifier leurs efforts afin d'éliminer l'apatridie et à régulariser la situation des centaines de milliers d'apatrides que compte actuellement la région.