Une manifestation d'étudiants opposés à la hausse des droits d'inscription a dégénéré mercredi à Abidjan. La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) et le gouvernement se rejettent la responsabilité des violences. Le ministre de l'Éducation nationale a annoncé avoir entamé des poursuites judiciaires contre Fulgence Assi, le secrétaire général de la Fesci.
Les vidéos ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Dans l’une d’elles, on voit plusieurs membres des forces de l’ordre frapper un jeune étudiant à terre à coup de matraque. Sur un autre enregistrement, un véhicule de police fonce dangereusement sur la foule pour la disperser.
Tout commence mercredi 13 septembre dans la matinée, quand des étudiants affiliés à la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) se rassemblent aux alentours de la cité universitaire (dite Cité Rouge) de Cocody, à Abidjan. Ils entendent manifester contre la hausse des droits d’inscription des établissements du secondaire, installant des pneus et des obstacles sur la route.
Rapidement arrivées sur les lieux, les forces de l’ordre reçoivent quelques projectiles avant de disperser le rassemblement à l’aide de gaz lacrymogène, rapporte l’AFP. Selon la Fesci, la police a poursuivi les étudiants jusque dans la Cité Rouge, blessant par balle trois d’entre eux. Une information que le gouvernement refuse pour le moment de confirmer. « Je n’ai pas tous les éléments, mais à l’heure actuelle, je n’en suis pas informé », a expliqué jeudi Bruno Koné, porte-parole du gouvernement.
« Opération de maintien de l’ordre »
« Il ne faut pas surinterpréter ce genre d’événement. Il s’agit d’une opération de maintien de l’ordre. Nous sommes en pleine rentrée scolaire, certains élèves veulent la perturber. Il est normal que la police les déloge avec ses moyens », précise-t-il...
Côte d’Ivoire : des poursuites engagées contre un leader étudiant après des affrontements à Abidjan