Abidjan- Des enseignants ivoiriens mécontents qui réclament des arriérés de salaire et de meilleures conditions de travail, menacent de bloquer la rentrée dans les universités publiques ivoiriennes, a-t-on appris mercredi de source universitaire.
Selon le secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs (CNEC) de l'Université de Cocody (est d'Abidjan), Johson Zamina Kouassi, les enseignants estiment qu'il y a des conditions préalables à la rentrée universitaire.
Lors d'un rassemblement les enseignants-chercheurs ont rejeté toute idée de rentrée académique 2014-2015, dans les conditions actuelles. Ceux-ci ont dénoncé une sorte de banalisation, par les autorités, de leurs revendications.
"La nouvelle rentrée est soumise à la satisfaction des conditions préalables", ont-ils insisté.
Les enseignants exigent la satisfaction entière de plusieurs demandes dont le paiement des arriérés de salaires dus au titre de la grille particulière depuis 2009, l'application des nouveaux taux horaires conformément aux exigences du système, l'instauration d'indemnités liées à toutes les activités de participation aux jurys de soutenance et aux corrections de copies d'examens, la construction de bureaux d'enseignants, et l'équipement des salles.
Les enseignants mécontents espèrent qu'une solution diligente sera trouvée à leurs revendications pour ne pas compromettre l'année universitaire et entraîner des agitations du front social dont on pourrait faire l'économie.
Plusieurs étudiants et parents interrogés ont souhaité que les autorités et les enseignants trouvent un terrain d'entente afin d'éviter une paralysie des universités qui s'avérerait " préjudiciable".
En outre, des soldats ont manifesté récemment pour réclamer le paiement d'arriérés de salaires et de primes alors qu'une grève des acteurs du secteur financier projetée pour mercredi a été dissipée de justesse suite à une rencontre avec le Premier ministre ivoirien.
Gnamien Konan, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique