Abidjan - Quelque 26.000 armes ont été collectées en deux ans en Côte d’Ivoire, dans le cadre du processus de désarmement mis en place après la crise postélectorale qui fit 3.000 morts en 2010-2011, a annoncé son chef lundi à Abidjan.
Parmi ces armes se trouvent "des (fusils d’assaut) Kalachnikov, des obus, des grenades", ainsi que "650.000 munitions" a déclaré lors d’une conférence de presse, le directeur général de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR), Fidèle Sarassoro.
L’ADDR, créée en 2012, assure avoir réussi l’insertion dans la vie civile "de 60% des 74.000 ex-combattants", soit plus de 44.000 personnes. Selon des experts, ces chiffres sont exagérés pour des raisons politiques.
Les ex-combattants ciblés sont réintégrés à marche forcée dans la société afin de ne pas perturber la prochaine élection présidentielle, prévue en octobre 2015, ont expliqué plusieurs bons connaisseurs du dossier.
La réussite de ce scrutin apparait impérative en Côte d’Ivoire, afin d’apaiser définitivement un pays ayant connu une décennie de tensions politico-militaires, ponctuée par les violences de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts.
Le processus de désarmement et réinsertion, qui a été un échec jusqu’en 2012, doit s’accomplir parallèlement à la réforme du secteur de la sécurité.
Jusque-là, la refonte de l’armée, en sous-équipement chronique, a toutefois été surtout marquée par l’emprise des anciens chefs de la rébellion, selon les
observateurs.
Les responsables de la rébellion des Forces nouvelles (FN) qui contrôlaient le nord du pays depuis 2002, ont pris le parti d’Alassane Ouattara lorsque Laurent Gbagbo a refusé de reconnaître la victoire de son rival lors de la présidentielle de décembre 2010.
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© ONU / Fidèle Sarassoro, directeur général de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR).