Côte d’Ivoire: Deuxième suspension du procès Simone Gbagbo qui reprendra le 20 juin

  • 13/06/2016
  • Source : AFP
Le procès devant les assises d'Abidjan de l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire Simone Gbagbo, pour crimes contre l'humanité a été suspendu lundi pour une semaine, à la demande de ses avocats qui veulent étudier de nouvelles pièces versées au dossier.

 "Nous avons demandé au parquet général de nous produire des pièces qu'il ont citées et que nous n'avions pas", a déclaré affirmé à l'AFP Me Rodrigue Dadjé, l'un des avocats de Mme Gbagbo.
"Nous avons souhaité un délai raisonnable d'une semaine pour étudier ces 300 à 400 pages de pièces et préparer la réponse de notre cliente" a-t-il poursuivi, à la fin d'une brève audience au palais de justice d'Abidjan.
La Cour d'assises d'Abidjan qui juge depuis le 31 mai l'épouse de l'ex-président Laurent Gbagbo a accepté cette requête et repoussé la reprise du procès au lundi 20 juin prochain.
 
Âgée de 66 ans, Mme Gbagbo est citée, selon l'accusation, pour son implication dans des tirs d'obus sur le marché d'Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara, le rival de son mari à la présidentielle de novembre 2010, dans la répression sanglante des femmes d'Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques, à travers des milices et des forces armées proche du régime.
 
Elle a plaidé non coupable et réfuté toutes ces accusations.
 
Les deux semaines d'audience écoulées ont permis aux juges, au parquet général et aux avocats de la partie civile d'interroger l'accusée sur ces responsabilités lors de la crise postélectorale de 2010-2011, au cours de laquelle ont été commis des "crimes contre l'humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles".
 
Cette crise, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois, avait été provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à l'élection de 2010.
 
Mme Gbagbo comparaît alors qu'elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", prononcée l'an dernier.