Ce lundi 19 juin, Fidèle Sarassoro, actuel directeur de cabinet du président ivoirien Alassane Ouattara mais surtout ancien patron de l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration d'anciens combattants (DDR), présentera son bilan devant le département de maintien de la paix de l'ONU. 70 000 anciens combattants ont été intégrés dans ce programme, 44 000 armements, dont 14 000 armes, ont été recueillis. Mais cette intervention intervient dans un contexte particulier, après les mutineries d'anciens combattants des Forces nouvelles.
Le processus DDR est bouclé depuis juin 2015 mais l'objectif de cette réunion à New York est d'étudier l'exemple ivoirien, savoir s'il peut être appliqué à d'autres pays de la sous-région, comme au Mali.
Depuis la fin de la crise post-électorale, selon les Nations unies, le taux de désarmement et de démobilisation s'élève à 92% en Côte d'ivoire. « Le pays est débarrassé des mines et autres engins explosifs improvisées » annonçait le ministre de la Défense en avril dernier.
Toutefois, « il est urgent que le gouvernement améliore la discipline au sein des forces armées » déclare Aichatou Mindaoudou, la représentante spéciale de l'ONU en CI.
Alors que les derniers Casques bleus de l'Onuci ont quitté le sol ivoirien en février et que cette mission des Nations unies fermera définitivement le 30 juin prochain, d'anciens rebelles, réintégrés dans l'armée, se sont soulevés en mai pour la 4e fois en 3 ans.
De leur côté, les 6 800 démobilisés, ex-militaires de la cellule 39 disent, par la voix d'un de leur porte-parole, avoir été oublié par le programme de démobilisation, désarmement et réintégration.
Côte d'Ivoire: entre le succès du processus DDR et le problème des mutineries