En Côte d’Ivoire, le Front populaire ivoirien (FPI) a, jusqu’ici, réagi par un simple communiqué laconique depuis la confirmation des charges par la CPI contre l’ancien président Laurent Gbagbo, accusé de crimes contre l'humanité. L’une des questions qui se posent maintenant c’est : quelle sera l’attitude du FPI pour l’élection présidentielle prévue en octobre 2015 ?
Il est trop tôt pour répondre à la question de savoir quelle sera l'attitude du FPI en 2015. Mais, pour les ultras du parti, il ne peut y avoir qu’un seul candidat, Laurent Gbagbo. La confirmation des charges par la CPI a donc été une douche froide.
Boycott ?
Et, d’ores et déjà, certains estiment que le boycott semble inévitable. Une opinion que ne partagent pas quelques cadres du FPI, dont le président du parti, Pascal Affi N’Guessan. Depuis sa mise en liberté provisoire en août 2013, l’ancien Premier ministre a entrepris de sillonner la Côte d’Ivoire pour remobiliser les militants.
Une façon aussi de préparer le terrain pour une future campagne électorale. Afin de remettre le FPI dans le jeu politique, Pascal Affi N’Guessan défend la démarche du dialogue avec le pouvoir, même si les discussions n’ont débouché jusqu’ici que sur « des avancées encore insuffisantes », du point de vue du FPI.
Négociation
Pour Pascal Affi N’Guessan, la négociation est la seule façon d’amener « la communauté internationale à faire pression sur le pouvoir ivoirien ». Une ligne combattue par les ultras du parti, emmenés par le vice-président Aboudramane Sangaré, qui parlent même de traîtrise à la cause de Laurent Gbagbo.
La confirmation des charges contre l’ex-président ivoirien n’a donc fait qu’accentuer le malaise au sein du FPI, qui devra pourtant trancher, fort probablement en l’absence de son fondateur, sur sa participation ou non à la présidentielle de 2015.
Côte d'Ivoire: FPI, quelle stratégie pour la présidentielle 2015? - Photo à titre d'illustration