Les prisons civiles de Côte d'Ivoire sont menacées de paralysie partielle ou totale, aujourd'hui lundi 30 septembre 2013. En tout cas, c'est ce que préparent les agents d'encadrement des établissements pénitentiaires, selon des sources crédibles.
Ceux-ci, environ 2000, sortis de formation, en mai 2013, n'ont pas encore eu d'oreilles attentives à leurs préoccupations. Ils soutiennent ne pas encore avoir eu droit à la prime trimestrielle qu'ils appellent dans leur jargon « Emo ». «Nous avons déposé nos dossiers mais il nous revient que tout le monde ne sera pas pris en compte, en octobre. On nous a appris que les autres devront attendre trois mois. On ne peut pas l'accepter. Ce sont des montants qui varient par trimestre. En général, ils devraient être dans la fourchette de 25 à 40 mille francs Cfa. », a grogné l'un des concernés que nous avons joint, dans la soirée du dimanche 29 septembre 2013.
En outre, ces agents protestent contre le fait d'avoir un solde en deçà des 100 mille cfa par mois. « Nous percevons un peu plus de 80 mille francs Cfa au lieu de 100 mille francs Cfa, pour les agents du grade C3. Les surveillants sont des gardes qui ont été intégrés après une formation, avec le niveau Cepe. Nous, nous sommes entrés avec le niveau Bepc », nous a-t-on renseigné. Le troisième point de revendication a trait à la prime de contagion. « Nous travaillons dans un milieu où nous pouvons être contaminés par des détenus malades. Surtout qu'en général, dans les prisons, il y a déjà eu des épidémies de choléra », a laissé entendre un agent d'encadrement des établissements pénitentiaires.
Notons que le secrétaire général du Syndicat national des personnels de l'administration pénitentiaires de Côte d'Ivoire (Synapapci), Kouassi Pascal, que nous avons joint par téléphone, a dit ne pas être informé d'un mouvement de grève des gardes pénitentiaires, dans les 33 prisons du pays.
Dominique FADEGNON
Côte d'Ivoire: Grave menace sur les prisons civiles, aujourd'hui - Photo à titre d'illustration