La Cour africaine des droits de l’homme, a ordonné, mercredi 22 avril 2020, la suspension du mandat d'arrêt international lancé contre Guillaume Soro et la libération de ses proches «arbitrairement» détenus dans des prisons ivoiriennes.
C’est un cinglant désaveu pour le Gouvernement ivoirien. Ce mercredi 22 avril 2020, la Cour africaine des droits de l’homme a rendu une décision ordonnant la suspension du mandat d’arrêt international lancé contre l’ex-chef du Parlement ivoirien, accusé par la Justice nationale de tentative de déstabilisation, détournement de deniers publics, blanchiment d'argent et recel.
L'institution a également invité la justice ivoirienne à surseoir à l’exécution des mandats de dépôts décernés contre les proches de l’ancien chef de la rébellion, notamment les députés Alain Lobognon, Soro Kanigui, Camara Loukimane, Simon Soro et 15 autres proches.
Le 7 avril dernier, les avocats de Guillaume kigbafori Soro, annonçaient avoir saisi la Cour africaine des droits de l’homme pour, disent-ils, mettre fin à ce qu’ils ont qualifié de «persécutions politiques » à l’encontre de leurs clients.
Ces différents recours avaient pour objet de faire constater les « graves violations des droits de l’homme intervenues ces derniers mois en Côte d’Ivoire ».
Le lundi 23 décembre 2019, alors qu’ils organisaient une conférence de presse relative au retour manqué en Côte d’Ivoire du président de GPS, plusieurs proches de Guillaume Soro, ont été interpellés et inculpés pour divulgation de fausses nouvelles et atteinte à l’autorité de l’Etat.
Dans le cadre de cette affaire, Guillaume Soro et ses avocats ont également saisi d'autres juridictions internationales, notamment la Cour européenne et le Comité des droits de l’homme de l’Union interparlementaire (UIP).
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