L'autorité de régulation des télécommunications de la Côte d'Ivoire mène une opération d'identification des cybercafés en vue de mieux combattre les escroqueries sur Internet, un fléau en plein essor dans le pays.
L'opération qui s'achève le 15 juillet concerne "tous les propriétaires ou gérants de cybercafés sur l'ensemble du territoire national" invités par l'Agence de régulation des télécommunications en Côte d'Ivoire (ARTCI) à se rendre dans ses locaux pour se faire identifier.
"Les propriétaires ou gérants non enregistrés à l'expiration de ce délai s'exposeront à des sanctions et pénalités prévues par la réglementation", prévient l'ARTCI.
Les escrocs du net, communément appelés "brouteurs" en Côte d'Ivoire prolifèrent sur le territoire ivoirien où ils exercent leur activité délictueuse généralement à partir des cybercafés.
Selon le ministère ivoirien de l'Intérieur, au premier semestre de 2013, ce sont 22 réseaux d'escrocs qui ont été démantelés contre 69 l'année dernière.
En 2012, les services du ministère de l'Intérieur ont enregistré 692 plaintes et parmi les suspects interpellés, 51 ont été déférés devant les tribunaux.
Des sources officielles révèlent que la cybercriminalité a fait perdre à l'Etat au cours des trois dernières années près de 26 milliards de franc CFA (environ 52 millions USD).
L'identification des cybercafés intervient après celle des abonnés de téléphonie mobile qui a permis de recenser près de 19 millions d'utilisateurs en 2013.
Pour lutter contre la cybercriminalité, le gouvernement ivoirien a pris d'importantes mesures avec l'adoption en 2013 de quatre textes de loi sur le commerce électronique, la lutte contre la cybercriminalité, la protection des données et le code des télécommunications.
En 2011, le gouvernement a créé la Plate-forme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) qui a pour missions, entre autres, d'effectuer des enquêtes judiciaires portant sur les infractions visant ou utilisant des systèmes informatiques.
Les Cyber-cafés abritent un bon nombre de cybercriminels