La deuxième journée du réseau Africagay, réunissant 18 associations actives dans plusieurs pays d’Afrique, s’est tenue mardi 18 octobre à Abidjan. A l’ordre du jour : lutter pour un accès équitable aux soins et envisager de nouvelles politiques de prévention pour limiter les infections VIH dans les milieux homosexuels.
« Ces populations n’ont pas toujours accès au service de santé en raison de stigmatisations ou de discriminations. Même lorsqu’ils ont des problèmes avec les forces de l’ordre, il y a toujours une violation de leurs droits. Nous essayons d’attirer l’attention pour que l’on prenne en compte leur besoin de citoyen », explique Franck-Arnaud Amani Kouadio, représentant de l’ONG Espace Confiance.
L'existence de ce réseau de 18 associations permet aux autorités de mieux appréhender les questions de lutte contre le sida et la propagation des maladies sexuellement transmissibles. « Le volet communautaire est un volet très important dans la réponse au VIH en Côte d’Ivoire. Dans ce sens, nous avons besoin de toutes les organisations qui peuvent aider à faire avancer cette réponse surtout lorsqu’il s‘agit de groupes difficiles à atteindre », argue le docteur Abo Kouame, directeur du plan national de lutte contre le sida.
Un accès aux traitements encore difficile
Reste que l'accès aux traitements pose problème aux homosexuels d'où l'existence de centre de soins dédiés comme l'espace « Confiance » à Abidjan. « Tout ce qui est fait ici est gratuit : que ce soit la prise en charge, les examens biologiques ou les dotations en préservatif », détaille le docteur Jean-Baptiste Kouame qui officie dans ce centre de la capitale économique ivoirienne.
Des structures comme celle-ci fonctionnent dans plusieurs villes du pays comme à Abidjan, Bouaké, Adzopé ou Yamoussoukro. Mais sont sans doute inférieurs aux besoins réels des homosexuels de Côte d’Ivoire.
Côte d’Ivoire: l’Africagay se réunit contre le sida