L'École nationale d'administration (ENA) a fait sa rentrée, jeudi, à Abidjan. Un événement qui revêt une importance particulière cette année dans le processus de formation des élites ivoiriennes. Explications.
Forte de 364 élèves, la 52e promotion de l’École nationale d’administration (ENA) a effectué sa rentrée solennelle à Abidjan, jeudi 17 mars, en présence de Pascal Abinan, le ministre de la Fonction de publique, et de plusieurs de ses collègues du gouvernement.
Il s’agit d’un nouveau départ pour cette institution qui regroupe dix filières (douanes, impôts, Trésor, commerce, finances générales, santé, administration générale, diplomatie, travail et affaires sociales, affaires maritimes et portuaires).
Depuis 2011, le gouvernement avait suspendu le concours d’entrée dans cette école élitiste, officiellement pour rationaliser les effectifs dans un souci de maîtrise de la masse salariale. De fait, dans le cadre de la convergence des politiques communautaires, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) n’avait cessé d’interpeller les autorités ivoiriennes sur le non respect des 35% du ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales, qui se situerait entre 41,4 et 45,3%.
Accent mis sur la culture du résultat et de la performance
L’ENA, connaît depuis plusieurs années de nombreux dysfonctionnements qui ont retardé les réformes visant à moderniser cet établissement qui accueille non seulement des Ivoiriens mais aussi des ressortissants d’autres pays comme les Comores, la RDC, etc.
Selon Salamata Traore, la directrice générale de l’ENA, le plan stratégique 2016-2020 mettra l’accent sur la culture du résultat et de la performance, en adéquation avec le Programme national de développement concernant la même période qui doit conduire la Côte d’Ivoire à « l’émergence ». Par ailleurs, le gouvernement a ouvert, mercredi 16 mars, 275 concours d’entrée à la fonction publique pour 8 000 postes.
Côte d’Ivoire : l’ENA fait sa rentrée à Abidjan