La Côte d'Ivoire mise sur l'intégration régionale pour diversifier son économie et assurer une croissance durable après deux décennies de récession dues aux différentes crises militaro-politiques dans le pays.
"L'intégration offre une opportunité pour diversifier nos économies (et) la stratégie de développement de la Côte d'Ivoire tient compte de son appartenance à cet espace économique", indique une note d'information qui cite la ministre ivoirienne en charge de l'Economie et des Finances, Kaba Nialé.
Selon la note d'information publiée lundi, Kaba Nialé a fait cette déclaration lors d'une réunion sur l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en marge des assemblées de printemps de la Banque mondiale et du FMI qui ont clos leurs portes dimanche à Washington.
La Côte d'Ivoire est la locomotive de l'UEMOA, un espace de 100 millions d'habitants repartis dans huit pays membres, dont elle est représente près de 40% de la masse monétaire avec une contribution de 40% au PIB.
Le pays est également la deuxième économie, après le Nigeria, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest ( CEDEAO), un regroupement plus vaste de 15 Etats peuplés de près de 300 millions d'habitants.
Pour la ministre ivoirienne en charge de l'Economie et des Finances, "la stratégie de développement" de la Côte d'Ivoire est basée sur ces centaines de millions de potentiels consommateurs qui lui offrent "l'opportunité" de "diversifier" son économie.
Elle a toutefois insisté sur la nécessité de "lever les contraintes" qui bloquent l'intégration régionale.
Ces contraintes tiennent entre autres, selon Kaba Nialé, au développement et à l'interconnexion des infrastructures routières, énergétiques et de télécommunication, à la stimulation de la production et de la transformation locale des produits agricoles et des ressources naturelles sans compter la promotion des petites et moyennes entreprises (PME) et le développement du secteur financier.
"Il nous faut donc construire une économie qui résiste aux chocs et qui participe pleinement aux échanges mondiaux par le développement de chaînes de valeurs, notamment à l'échelle régionale", a conclu Kaba Nialé.
La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a retrouvé une croissance forte estimée à 9,8% en 2012, ramenée à 8, 5% en 2013 par le FMI et qui pourrait se situer entre 8 et 10% en 2014, selon les prévisions du gouvernement ivoirien.
Côte d’Ivoire : L’intégration régionale, une "opportunité" pour le développement du pays - Photo à titre d'illustration