Abidjan - Une partie de l'opposition ivoirienne réunie au sein de la Coalition nationale pour le changement (CNC) a affirmé, vendredi, ne pas "vouloir de bras de fer avec le pouvoir", prévenant toutefois que si on "l'oblige à se défendre", elle "saura se défendre".
"Nous sollicitons le dialogue parce que nous ne voulons pas de bras de fer avec le pouvoir. Si on nous oblige à nous défendre, nous aurons nous défendre (...)" a déclaré le porte-parole de cette coalition Jean Jacques Béchio au cours d'une conférence de presse.
Selon lui, la CNC réitère la mise en place d'une Commission électorale indépendante ( CEI) "équilibrée et la révision de la liste électorale". Il s'est par ailleurs prononcé sur les propos tenus, mercredi, par le Chef de l'Etat Alassane Ouattara à la reprise des Conseils de ministres après plus de deux semaines de vacances.
"Les propos du Chef de l'Etat à propos de la CNC sont extrêmement graves", a fustigé M. Béchio soulignant qu' "Alassane Ouattara refuse le dialogue pour nous empêcher d'aller aux élections". S'agissant de la sollicitation d'une rencontre avec le pouvoir, il a révélé que deux courriers ont été déposés à la présidence de la République.
L'un le 26 mai 2015 et l'autre 30 juillet 2015. Les deux courriers dont les décharges ont été distribuées à la presse ont été respectivement signés par Mamadou Koulibaly et Charles Konan Banny.
"Il est donc inexact que M. Ouattara dise qu'il n'a pas reçu de courrier" a poursuivi Jean Jacques Béchio, qui dit être d'accord que "la CNC n'est pas un parti politique", mais "quand Gbagbo recevait le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), il n'était pas" non plus un "parti politique".
Ouvert à un dialogue avec l'opposition, le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara a répondu, mercredi, à la Coalition nationale pour le changement (CNC-opposition) que ‘'rien ne se fera sous la menace'', estimant que ‘'la chienlit ne sera pas tolérée'', pendant la campagne, pendant et après le scrutin présidentiel du 25 octobre.
Il a instruit le ministre d'Etat Jeannot Ahoussou Kouadio en charge du dialogue politique à reprendre les activités du cadre permanent de dialogue.
La présidentielle ivoirienne est prévue le 25 octobre prochain. Le Conseil constitutionnel est en train de statuer sur les 33 candidatures reçues de la CEI. La liste définitive des candidats sera publiée au plus tard le 10 septembre prochain.
MC/ls/APA
Jean Jacques Béchio