L’appel au boycott a été lancé, ce jeudi, par la plateforme de l’opposition réunissant le PDCI, le Lider, le GPS, les deux branches du FPI et d’autres partis. Pascal Affi N’Guessan a tenu ce vendredi matin une conférence de presse au siège du PDCI pour préciser ce que l'opposition entend par boycott actif, mais le message n’est toutefois pas encore clair.
Ce vendredi matin, c'était un peu un bis repetita de l’allocution commune de la veille de Henri Konan Bedié et de Pascal Affi N’Guessan. À la tribune, ce dernier, cette fois sans Henri Konan Bedié, mais entouré des responsables de chaque plateforme a redonné les grandes lignes : l'opposition rejette le processus électoral si la candidature d’Alassane Ouattara est maintenue et si les institutions électorales ne sont pas épurées.
« Nous entrons dans la deuxième phase de la désobéissance civile », explique Pascal Affi N’Guessan. « Nous appelons donc nos militants sympathisants et toute personne de bonne volonté à s’abstenir de participer aux opérations de la Commission électorale » et « à empêcher la tenue de cette campagne électorale par tous les moyens légaux ».
Un message encore flou
Une déclaration qui n’est pas forcément très claire et en effet, c’est là que l’unité affichée de la plateforme de l’opposition se craquèle un peu : le mot d’ordre concret est encore flou, laissant soupçonner des divergences d’opinion des différents responsables dans les modes d’action. Pascal Affi N’Guessan insiste sur la nécessité de mener des actions pacifiques, mais dans le même temps, il rappelle que les militants sont en droit de se défendre s’ils sont pris à partie physiquement lors de leurs opérations.
À la sortie de cette conférence, le message n’a d’ailleurs pas forcément été compris de la même manière par tous. Si certains militants disent qu’ils sont prêts à aller marcher dès ces prochains jours malgré l’interdiction de manifestations sur la voie publique, d’autres défendent le message officiel : il faut combattre pacifiquement jusqu’à ce que le pouvoir accepte de négocier ou que les grandes institutions africaines, Cédéao et Union africaine, entament une médiation.
Pascal Affi N’Guessan et Henri Konan Bedié