La danse Zaouli vient compléter la liste des 4 biens ivoiriens déjà inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’Organisation de Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture. La Côte d’Ivoire figure sur cette prestigieuse liste à ce jour avec à son actif 5 biens inscrits dont 2 culturels et 3 naturels.
Cette nouvelle inscription est une aubaine pour le pays qui se donne davantage pour objectif de valoriser ses biens culturels et atouts touristiques. Redécouvrons les biens et réserves naturelles ivoiriens inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, avec Jumia Travel acteur du tourisme ivoirien.
La Dance Zaouli en pays gouro
Le Zaouli à l’origine est inspiré par deux masques. Le Boulou et le Djela, deux masques du peuple Gouro installé dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire. A la fois une danse et un masque, le Zaouli a été créé dans les années 1950 à Zrabi Séhifla, un village au centre-ouest ivoirien. Il est réputé pour ses pouvoirs permettant l’accroissement de la productivité du village dans lequel il est pratiqué. La danse traditionnelle Zaouli a pour but de mettre un point d’honneur sur la beauté féminine. De manière pratique, le Zaouli est la synthèse de la sculpture, la musique et le tissage. C’est l’identité culturelle et artistique du peuple Gouro. Au-delà de tous les villages gouro qui l’ont adopté, cette danse a également accrue une certaine notoriété dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire et même au-delà du pays avec une valeur unique en terme de qualité esthétique. C’est une œuvre qui assure la promotion de la cohésion sociale. C’est alors à juste titre que cette danse a été inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial Immatériel de l’Unesco en cette fin d’année 2017.
Réserve naturelle intégrale du Mont Nimba
Du haut de ses 1752 mètres d’altitudes, le mont Nimba est l’un des sommets les plus importants de la Côte d’Ivoire. Situé dans une grande zone de richesse écologique, Les pentes de cette réserve naturelle sont couvertes de forêts denses classées. C’est en 1981 que l’Unesco la juge apte à intégrer son patrimoine de chef d’œuvres naturels et culturels. La réserve est aujourd’hui parmi les patrimoines en péril à cause des projets miniers et de l’arrivée massive de réfugiés de guerre en provenance du Liberia ces dernières années.
Le parc national de Taï
Situé dans l’ouest montagneux de la Côte d’Ivoire, le parc national de Taï s’étend sur une superficie de 330 000 hectares dont 700 hectares occupés par une faune de montagne. Avec une flore naturelle bien préservée, ce parc abrite plusieurs espèces de mammifères dont certaines telles que l’hippopotame pygmée et onze autres espèces de singes sont menacées de disparition. Il a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1982.
Le parc national de la Comoé
Inscrit depuis 1983, ce parc est caractérisé par la très grande diversité de sa végétation et la beauté de sa faune de savane. Il est situé au nord-est de la Côte d’Ivoire et renferme de nombreuses espèces de plantes que l’on rencontre généralement au Sud du pays. Ce parc renferme plusieurs espèces d’animaux dont les cob de buffon , les hippopotames, les buffles répartis sur 1,15 millions d’hectares. Bien qu’il soit inscrit sur la liste du patrimoine mondial en péril depuis 2003, le parc national de la Comoé garde tout de même sa notoriété d’antan.
La ville historique de Grand Bassam
Première capitale portuaire, juridique et économique de la Côte d’Ivoire, la ville de Grand Bassam est située au sud-est de la Côte d’Ivoire. Grand Bassam allie architecture coloniale aux constructions modernes qui lui valent sa beauté actuelle. Le peuple N’zima, autochtones de la ville ne lésine pas sur les moyens financiers et techniques pour mettre en exergue les cultures et traditions de celle ville historique. Un grand festival y est organisé chaque année au grand bonheur des touristes. Il s’agit de l’Abissa qui se positionne à ce jour comme le plus grand festival culturel de la Côte d’Ivoire. Grand Bassa est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2012.
En plus de ces 5 biens important inscrits officiellement sur la liste de patrimoine mondial de l’Unesco, il y a certains biens qui sont soumis à la liste indicative. Ce sont entre autres le parc national des Îles Ehotilés, le parc archéologique d’Ahouakro, la mosquée de style soudanais au Nord, le parc national de la Marahoué, le parc national du mont Péko.
L’inscription des parcs, réserves et ville de la Côte d’Ivoire au patrimoine mondiale de l’Unesco permet de conserver au mieux ses biens culturels ou naturels. Cela donne aussi une plus grande visibilité au tourisme ivoirien car ses biens conservés permettent de préserver l’héritage culturel de la Côte d’Ivoire.
La culture ivoirienne est riche de par la beauté et la diversité de peuple qu’abrite le pays. Forte d’une soixantaine d’ethnie, la culture de la Côte d’Ivoire porte les multiples caractéristiques et facettes de chaque groupe ethnique.
Dominique Eliane Yao
Côte d’Ivoire : L’UNESCO met à jour les biens ivoiriens inscrits au patrimoine mondial - Photo à titre d'illustration