La Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (ComNat-ALPC) a démarré, mercredi, à Bouaké, une campagne nationale de sensibilisation pour des élections sans violence.
Lancée à l'intention des institutions de sécurité, des organisations de la société civile, des leaders communautaires et politiques en prélude au scrutin présidentiel du 25 octobre, elle devrait se rendre trois jours plus tard vers les villes de Divo (sud, 210 km d'Abidjan), Man (ouest, 570 km d'Abidjan), Korhogo (nord, 633 km d'Abidjan) et Dimbokro (centre, 240 km d'Abidjan).
La campagne "élections sans violence" se fait à travers un ensemble d'activités complémentaires marquées par la diffusion de supports de communication, une sensibilisation de "proximité" et une opération de dépôt volontaire d'armes et de munitions, a expliqué le président de la ComNat-ALPC, Kouadio Yao, qui indique qu'elle se veut inclusive avec la participation et l'implication des institutions nationales de sécurité, le corps préfectoral, la société civile, les institutions internationales, les associations et autres groupements associatifs", les leaders politiques, les leaders de jeunes et de femmes, les chefs religieux et les chefs traditionnels.
Le programme de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre participe aux efforts du gouvernement ivoirien en vue de créer un environnement sécurisé et apaisé pour des élections libres, transparentes et démocratiques.
Selon la ComNat-ALPC, la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d'Ivoire a "fortement exacerbé la prolifération et l'usage abusif des armes légères et de petit calibre dont la situation était déjà préoccupante".
Depuis 2011, la ComNat-ALPC a procédé à la destruction de plus de 8 000 armes obsolètes, au marquage de 28 196 armes de dotation des forces nationales de sécurité, à la réhabilitation de 76 sites de stockage d'armes et de munitions et à la mise en place de 107 comités de sécurité communautaires et de deux commissions déconcentrées à Bloléquin et Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, qui a payé un lourd tribut à la crise.
L'élection présidentielle du 25 octobre est censée traduire le retour définitif de la paix et la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire après la crise post-électorale qui a fait au moins 3 000 morts dans le pays entre 2010 et 2011.
Lebabi.net avec Xinhua
Photo:DR / Le président de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (ComNat-ALPC), Kouadio Yao