À un peu plus d’un an de la présidentielle, le Réseau ivoirien des jeunes leaders pour l’intégrité demande le maintien d’une carte d’identité gratuite afin de faciliter l’enrôlement des jeunes sur les listes électorales.
Les moins de 35 ans représentent 40% des inscrits sur les listes électorales, alors qu’ils représentent plus des trois quarts des 26 millions d’Ivoiriens, selon le Réseau ivoirien des jeunes leaders pour l’intégrité (RIJLI) qui s’appuie sur les données du recensement général de 2014.
« Quand on parle des six millions d’électeurs, il y a peut-être deux à trois millions de jeunes qui sont en âge d’être inscrits sur les listes électorales et qui n’y sont pas inscrits », souligne le Dr Olivier Assanti Kouassi, deuxième vice-président du RIJLI.
C’est la raison pour laquelle le RIJLI plaide pour le maintien de la gratuité de la carte nationale d’identité. Le nouveau document biométrique sera disponible dès le mois d’octobre contre 5 000 francs CFA (plus de 7,50 euros). Un coût important dans un pays où 40 à 45% de la population vit sous le seuil de pauvreté, d’après la Banque mondiale.
À cela s’ajoutent les obstacles habituels pour l’obtention de documents, d’après une étude du RIJLI, comme « la lourdeur administrative, la non-représentation des instances judiciaires sur toute l’étendue du territoire, notamment dans certaines villes, rappelle Dr Olivier Assanti Kouassi. Faire des actes administratifs demande parfois de se déplacer d’une localité à une autre, et donc nécessite des frais de transport et même peut-être des frais d’hébergement. »
Le RIJLI compte lancer une campagne de plaidoyer à travers le pays, en espérant porter à 60% la part d’inscrits sur les listes électorales chez les moins de 35 ans avant le scrutin présidentiel de l’an prochain.
Côte d’Ivoire: la fin prochaine de la gratuité de la carte d’identité critiqué - Photo à titre d'illustration