En Côte d’Ivoire, la ministre de la Communication veut que des grilles salariales réglementaires soient appliquées par les radios communautaires. Affousiata Bamba-Lamine l’a dit ce 14 juillet 2016 au siège de l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (Urpci) dans le cadre d’une tournée de travail qu’elle vient d’engager.
A l’Urpci, la ministre de la Communication a demandé la liste des patrons « mauvais payeurs de salaires ». Selon le site Koaci.com, Affousiata Bamba-Lamine a expliqué : « j’ai instruit mes services afin de me faire le point des structures qui n’ont pas encore mis en application la décision du chef de l’Etat les invitant à respecter le Smig pour les travailleurs non professionnels et la convention pour les professionnels ». La ministre de la Communication a précisé qu’elle saisira son collègue de l’Emploi afin que des solutions soient trouvées au problème des bas salaires pratiqués par les radios communautaires, réaffirmant son attachement à la réglementation.
Depuis novembre 2013, l’Etat ivoirien a relevé à 60 000 F.Cfa le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig). Quant aux journalistes professionnels, ils sont régis par la Convention collective annexe des journalistes professionnels et des professionnels de la presse privée. Le texte fixe le salaire minimum à 190 000 F.Cfa. Seulement, cette convention est très peu respectée par les médias en général. En mai 2015, le Conseil national de la presse (Cnp) rendait publics les résultats d’enquête selon lesquels seuls 25% des entreprises de presse paient un salaire minimum de 190 000 F.Cfa à leurs employés.
Le pourcentage est plus faible encore chez les quelques 130 radios communautaires réunies au sein de l’Urpci. Les revenus sont bien maigres pour cette catégorie de médias. Le président de l’Urpci, Bamba Karamoko, a expliqué que les radios communautaires vivent essentiellement des partenariats avec des organisations comme l’Unicef, l’Institut Panos Afrique ou encore Radio France International.
Assongmo Necdem
Affousiata Bamba-Lamine