En Côte d’Ivoire, la production de bananes devrait s’établir autour de 500 000 tonnes au cours de deux prochaines années, soit presque le double du niveau atteint l’année dernière (280 000 tonnes). C’est ce qu’a indiqué Emmanuel Dolly, secrétaire exécutif de l’Organisation des producteurs-exportateurs de bananes, ananas et mangues de Côte d'Ivoire (OBAMCI).
Cette progression sera stimulée principalement par l’augmentation de la production par les entreprises du secteur privé. Il s’agit notamment de la Société ivoiro-antillaise de production agricole (Siapa) et de Bananes Antilles-Côte d'Ivoire (Banaci).
Ces deux acteurs devraient produire, d’ici 2 ans, environ 200 000 tonnes, d’après E. Dolly. Outre la contribution de ces compagnies, l’objectif sera atteint grâce aux producteurs du fruit. A cet effet, 20 petits producteurs devraient entamer leur activité, d’ici le début de l’année prochaine, grâce à un appui financier de l’Union européenne (UE). Ces derniers devraient produire 20 000 à 25 000 tonnes de bananes par an.
A côté du volet de la production, la Côte d’Ivoire envisage d’accroître ses exportations de bananes vers les autres pays de la région dont le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie. Le volume exporté vers ces pays devrait passer de 20 000-25 000 tonnes à 70 000 tonnes, indique E. Dolly qui ne précise toutefois aucun horizon temporel. Par ailleurs, une hausse des exportations vers le Nigéria et les pays d’Afrique du Nord est également envisagée.
Par cette stratégie, la Côte d’Ivoire veut « booster le commerce régional de bananes afin de faire face à la concurrence des bananes latino-américaines présentes sur le marché européen », indique E. Dolly.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire et le Cameroun sont les principaux pays producteurs et exportateurs de bananes en Afrique. Ces deux pays font également partie du top 10 mondial des producteurs de bananes, dominé par l’Equateur, la Colombie, le Costa Rica et la République dominicaine.
Espoir Olodo
Côte d’Ivoire : la production de bananes devrait atteindre 500 000 tonnes, d’ici 2 ans