Alors qu’il souhaitait marcher pour « la réconciliation de la Côte d’Ivoire », l’ancien député et candidat à la présidentielle de 2015 a été brièvement interpellé.
Gnangbo Kacou le reconnaît lui-même : c’est une affaire ubuesque, et elle n’a pas manqué d’agiter les réseaux sociaux ivoiriens. Il est 9 heures, vendredi 1erdécembre, lorsque l’ancien député d’Adiaké arrive à Noé, une ville ivoirienne située à la frontière avec le Ghana. Il est alors accompagné de quatre de ses proches et de plusieurs journalistes. Quelques jours plus tôt, il avait en effet annoncé qu’il entamerait une marche pour la réconciliation en Côte d’Ivoire.
« Je voulais mettre mon corps à contribution face à la souffrance en Côte d’Ivoire et ainsi demander pardon à Alassane Ouattara pour qu’il libère les prisonniers politiques, qu’il fasse rentrer les exilés et qu’il permette que le procès de Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale se termine », explique l’opposant à Jeune Afrique.
''J’ai toujours dit que ceux qui voulaient me suivre devaient marcher en file indienne''
Mais son initiative avorte aussitôt. Quelques minutes après son arrivée, il est interpellé par des policiers. Selon lui, les forces de l’ordre lui annoncent qu’il est convoqué à la Direction de la sûreté du territoire (DST) et lui ordonnent de le suivre. Bien loin des 18 jours de marche prévus, Gnangbo Kacou parcourt alors les 175 kilomètres qui le séparent d’Abidjan… en trois heures de voiture. Une fois dans la capitale économique, l’ancien député a une nouvelle surprise : il n’est pas conduit à la DST mais à son domicile. « Les policiers m’ont déposé en me disant qu’ils étaient heureux que je sois rentré sain et sauf », poursuit Gnangbo Kacou...
Côte d’Ivoire : la rocambolesque marche avortée de Gnangbo Kacou