La situation reste toujours tendue dans l’armée de Côte d’Ivoire à cause du mauvais jeu de deux poids deux mesures auquel veut s’adonner le régime Alassane Dramane Ouattara en payant aux rebelles une prime de 12 millions et en voulant apaiser et railler les ex-FDS avec une modique somme de 3 millions.
La situation est toujours tendue dans l’armée. Des coups de feu ont été signalés hier vendredi 20 janvier 2017 dans l’ancien camp militaire d’Akouédo (Est Abidjan), à cause du sempiternel problème de prime perçue par les mutins rebelles et l’oubli outrageux fait aux ex-FDS qui réclament fortement la même part du butin.
Les ex-FDS veulent faire entendre au gouvernement que son arrogance qui lui fait croire qu’il ne leur doit rien est un argument de trop qui va les pousser très bientôt à bout. Pire, la proposition de trois millions pour les apaiser est une foutaise et une frustration de plus inacceptable. C’est pourquoi, des tirs ont été entendus de 15H20 à 15h25 (GMT et locales), dans cette caserne située dans le village d’Akouédo.
Fait étonnant est que le gouvernement qui se targuait de ne rien devoir aux ex-FDS tente subitement de corrompre ces forces loyalistes avec la somme de 3 millions. Pour les ex-FDS, il ne s’agit pas d’attendrir en cachette un groupe dans l’armée en les faisant en même temps passer pour des nécessiteux qui quémandent par jalousie ce à quoi ils n’auraient pas aussi droit. Non, les ex-FDS demandent que justice soit faite et que leurs droits à la prime leurs soient aussi reversés.
Le gouvernement n’a t-il pas l’habitude de chanter sur tous les toits qu’il n’y a qu’une seule armée en Côte d’Ivoire, et que la Côte d’Ivoire reste « une et indivisible » ? Si tel est le cas, pourquoi faire au sein de cette armée et de ce pays si « uni » deux poids deux mesures? Est-ce alors la guéguerre loyalistes contre rebelles qui se poursuit mais de manière froide et que le gouvernement voudrait faire comprendre par cette discrimination?
Autant d’interrogations qui donnent à penser surtout lorsque les Paracommandos d’Akandjé, apprend-on, viennent de casser la poudrière d’Akouédo pour emporter des armes lourdes. Qu’espérer donc les jours à venir?
Photo à titre d'illustration