Des organisations de la société civile en Côte d'Ivoire ont dénoncé mercredi à Abidjan l'installation de la violence dans le paysage politique.
Selon la Représentante de l'Institut national pour la démocratie (NDI), Dominique Dieudonnée, l'on observe depuis un certain temps une montée du ton dans l'arène politique. "Nous remarquons que des propos très durs sont parfois tenus par un parti ou un autre", a-t-elle noté.
Celle-ci a exhorté les uns et les autres à s'abstenir d'utiliser toute forme de violence dans les écrits, les discours ou autre, rappelant que tous les partis politiques sont tenus par un code de bonne conduite.
"De manière consensuelle, les partis ont pris un engagement pour la non-violence. Il y a lieu de concrétiser cela", a soutenu pour sa part le président du Réseau africain pour la paix et le développement (RAPAD) Léon Sienfolo.
Celui-ci a ainsi lancé un appel à la retenue à tous les acteurs politiques afin de réinstaurer un climat socio-politique apaisé.
Une tension prévaut dans la sphère politique ivoirienne, notamment entre le pouvoir et l'opposition pro-Gbagbo depuis le transfèrement du leader des jeunes pro-Gbagbo Charles Blé Goudé, soupçonné de crimes contre l'humanité, à la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye.
Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition, parti de l'ex-président Laurent Gbagbo) et le parti au pouvoir de Ouattara s'accusent mutuellement de rompre le dialogue politique et s'envoient parfois des "piques" verbales par médias interposés.
Selon des observateurs, il importe de restaurer la confiance de tous les acteurs et de créer les conditions d'un apaisement durable pour éviter une autre crise, après le conflit post-électoral aigu qui a fait au moins 3 000 morts et un million de déplacés en 2010 - 2011.
Côte d'Ivoire : la société civile ivoirienne dénonce la violence verbale dans le paysage politique - Photo à titre d'illustration