En Côte d’Ivoire, le Front populaire ivoirien (FPI) appelle ses partisans à un sit-in, mercredi 5 octobre, devant le siège de l'Assemblée nationale.
La principale force de l'opposition entend ainsi contester l'avant-projet de nouvelle Constitution qui sera alors présenté, ce jour-là, aux députés par le président Alassane Ouattara. L’avant-projet sera ensuite soumis aux électeurs par référendum, fin octobre. Le FPI veut d’ores et déjà s'y opposer « par tous le moyens légaux », dit-il.
Au lendemain de l'adoption du projet de nouvelle Constitution par le Conseil des ministres, l'opposition ivoirienne a choisi de durcir le ton. Pour Pascal Affi N'Guessan, patron du FPI, le texte est « anti-démocratique ». Il est « inacceptable parce qu'élaboré sans concertation et dans le secret », dit-il.
A moins d’un mois de la date prévue du référendum constitutionnel, si les grandes lignes sont désormais connues - création d'une vice-présidence, d'un sénat, et simplification des règles d'éligibilité - le texte n'a pas encore été dévoilé.
« Dans quel pays est-ce que nous sommes ? On conçoit une Constitution de façon secrète et on envoie l’Assemblée nationale sans que les Ivoiriens sachent la moindre ligne. Et de l’Assemblée nationale, on va vous dire : « Venez voter ». Comme des moutons. Nous disons « Non ». Nous n’accepterons pas qu’on humilie les Ivoiriens et qu’on leur impose ce qui est inacceptable », a déclaré Pascal Affi N'Guessan.
Le président du FPI a appelé à un sit-in devant l'Assemblée nationale, mercredi prochain. C'est ce jour-là qu'Alassane Ouattara, en personne, défendra son projet de nouvelle Constitution devant les députés.
Dans un hémicycle composé à une très large majorité de membres de la coalition au pouvoir, le texte devra recueillir 2/3 des voix pour être adopté.
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