Le ministre de la Santé, de l'Hygiène Publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba présente son ambition en terme de production de médicament en Côte d'Ivoire.
La Côte d’Ivoire veut porter à 30% la fabrication locale de médicaments d’ici 2025 contre 6% actuellement, a fait savoir, dimanche 28 août 2022, à Agboville, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre N’Gou Dimba, lors d’une rencontre avec les praticiens de médecine traditionnelle, à Agboville.
La feuille de route
« Dans la feuille de route que le président de la République m’a donnée en tant que ministre de la Santé, c’est de porter de 6% à 30% d’ici 2025 les médicaments fabriqués en Côte d’Ivoire. Mais la fabrication de ces médicaments, tout en s’appuyant sur la connaissance et la technologie qui viennent d’ailleurs, doit s’appuyer avant tout sur notre connaissance et notre culture, ce qui est notre patrimoine. C’est pour cela que nous avons entrepris de mettre en place rapidement l’institut de développement de la médecine traditionnelle », a déclaré M. Dimba.
porter à 30% la fabrication locale de médicaments d’ici 2025 contre 6% actuellement
Il a fait savoir que chaque année, l’Etat mobilise plus de 200 milliards FCFA pour acheter les entrants, les médicaments et tout ce qu’il faut pour soigner. Sur les 200 milliards FCFA, seuls 6% sont fabriqués localement. Pour tout ce montant consenti, environ 33% de la population ont accès aux soins de santé dans le système conventionnel, selon le premier responsable de la santé.
La médecine traditionnelle
« Il va falloir aider la médecine traditionnelle à se moderniser pour qu’elle soit accessible à tous. Nous allons faire notre part. Vous (praticiens de médecine traditionnelle) aurez non seulement l’encadrement des praticiens, vous aurez la zone dédiée à la médecine traditionnelle et les financements pour vous accompagner. Je voudrais vous assurer que je serai votre premier défenseur», a annoncé Pierre Dimba.
Il a demandé aux praticiens de médecine traditionnelle d’être « très organisés », faisant savoir qu’un processus de certification et de protection de leurs produits va être mise en place.
Image utilisée à titre d'illustration