Le directeur des Victimes de guerre au ministère ivoirien de la Solidarité Sylvanus Koré a annoncé vendredi à Abidjan le début de réparations pour les victimes de la guerre qui a secoué le pays.
"Le gouvernement a entrepris d’indemniser les victimes et le processus a bel et bien démarré", a déclaré M. Koné dans un entretien avec les médias.
"Les victimes sont écoutés et orientés, les blessés et les grands malades sont pris en compte", a-t-il noté.
Lors d’une récente rencontre, le porte-parole du gouvernement Bruno Koné avait indiqué que la paix et la réconciliation passaient par la mise en oeuvre des actions visant à réhabiliter les victimes.
"Aucune réconciliation véritable ne saurait se réaliser sans une réponse efficace à la question des victimes de guerre", avait souligné M. Koné.
En vue de faire face aux préjudices causés par la crise postélectorale de 2010-2011, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a décidé de prévoir dans le budget 2015 la somme de 10 milliards Fcfa (20 millions USD).
De l’avis de plusieurs experts dont notamment le chef de mission Programme Côte d’Ivoire du Centre international de justice transitionnelle Mohamed Suma, "la réparation est un pilier essentiel dans un processus de justice transitionnelle, car la satisfaction des besoins des victimes est au coeur de la réconciliation et d’une paix durable".
A plusieurs occasions, les associations des victimes de la crise post-électorale ont plaidé pour une accélération du processus d’identification, notant que de nombreuses victimes vivent dans des conditions difficiles.
Pour ces associations, la concertation officielle des autorités, des experts et des acteurs de la société civile qui a abouti au démarrage du processus de réparation constitue une lueur d’espoir pour les victimes de guerre.
De nombreuses personnes ont subi des préjudices moraux et matériels suite à la crise post-électorale aiguë qui a secoué le pays cinq mois durant en 2010 - 2011, faisant au moins 3.000 morts et un million de déplacés selon les autorités ivoiriennes.
Photo:Ministère / Bruno Koné, ministre des Technologie de l’information et de la communication (TIC), porte parole du gouvernement