La directrice coordonnatrice du Programme national de cohésion sociale (PNCS), Mariatou Koné Mariatou, a exprimé mardi à Abidjan la volonté du gouvernement de mettre en place un mode de réparations "consensuel" pour les victimes de guerre.
"Le PNCS travaille pour l'adoption d'un mode opératoire consensuel, participatif et inclusif en vue de l'harmonisation des listes des victimes des différentes crises ivoiriennes", a déclaré Mme Koné dans un échange avec des médias.
"Nous avons sollicité l'accompagnement de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) pour que tout se passe bien. Comme priorité nous voulons des élections apaisées", a expliqué la responsable du PNCS.
"L'objectif général est de contribuer au renforcement de la cohésion sociale en Côte d'Ivoire par le biais de la réconciliation nationale, la consolidation de la paix et la sécurité " a-t-elle précisé, soulignant que le rétablissement de la paix étant une condition préalable fondamentale au développement socio-économique durable du pays.
En vue de faire face aux préjudices causés par la crise postélectorale de 2010-2011, le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara a décidé de prévoir dans le budget 2015 la somme de 10 milliards Fcfa (20 millions de dollars américains).
De l'avis de plusieurs experts dont notamment le chef de mission Programme Côte d'Ivoire du Centre international de justice transitionnelle Mohamed Suma, "la réparation est un pilier essentiel dans un processus de justice transitionnelle, car la satisfaction des besoins des victimes est au coeur de la réconciliation et d'une paix durable".
A plusieurs occasions, les associations des victimes de la crise post-électorale ont plaidé pour une accélération du processus d'identification, notant que de nombreuses victimes vivent dans des conditions difficiles.
Pour ces associations, le démarrage du processus de réparation constitue une lueur d'espoir pour les victimes de guerre.
De nombreuses personnes ont subi des préjudices moraux et matériels suite à la crise post-électorale aiguë qui a secoué le pays cinq mois durant en 2010 - 2011, faisant au moins 3.000 morts et un million de déplacés selon les autorités ivoiriennes.
Photo:AFP / Le gouvernement veut des réparations "consensuelles" pour les victimes de guerre