En Côte d'Ivoire, après le Front populaire ivoirien (FPI), c'est au tour du Lider de fustiger l'avant-projet de nouvelle Constitution dans le pays. Le parti de l'ancien président du Parlement, Mamadou Koulibaly, appelle aussi ses partisans à se rassembler devant l'Assemblée nationale.
Les partis de l'opposition ne sont pas d'accord avec le projet de la nouvelle Constitution ivoirienne. L'avant-projet a déjà été remis aux parlementaires avant son examen à l'Assemblée nationale.
Mais le parti Liberté pour la République (Lider) l'a déjà publié sur Internet, même s'il n'a pas été possible de confirmer l'authenticité du document auprès des services de la présidence ivoirienne. Le document partagé par le parti de Mamadou Koulibaly confirme cependant la création d'un poste de vice-président et d'un Sénat.
Concernant l'article 35 qui a longtemps fait débat dans le pays et qui touche au concept de « l'ivoirité », il a été remplacé par l'article 55. Celui-ci énonce que « le candidat à l'élection présidentielle doit être né de père ou de mère eux-mêmes ivoiriens d'origine ».
Sécuriser « les affaires de son clan »
Pour le Lider, cette Constitution voulue par Alassane Ouattara est un projet taillé sur mesure pour permettre au chef de l'Etat de se présenter à nouveau au terme de son deuxième mandat, mais aussi de sécuriser « les affaires de son clan ».
« Dans ce projet, le président Ouattara a réussi à faire sauter les deux verrous qui le gênaient, c'est-à-dire la limite d'âge et en imposant le passage à une troisième République, il s'appuiera sur la non-rétroactivité de la loi pour annuler les deux mandats qu'il a exécutés sous la deuxième République », soutient Nathalie Yamb, chargée de communication du Lider.
A quelques semaines de la date prévue pour le référendum, les contestations se succèdent. Le parti de Mamadou Koulibaly, à son tour, demande aux Ivoiriens de se rendre nombreux à l'Assemblée nationale le mercredi 5 octobre afin de contester le projet en cours.
Image utilisée à titre d'illustration