Le gouvernement ivoirien a procédé au réaménagement du calendrier scolaire, par rapport aux congés suite aux trois semaines de grève des fonctionnaires. Une situation qui a fait réagir le principal syndicat des instituteurs.
Le mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD), juge le réaménagement du calendrier scolaire par le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, « inapproprié », estimant que celui-ci « ne tient aucun compte de facteurs liés à la psychologie de l’enfant, de la chronobiologie et de la psycho-chronologie », exigibles par la pédagogie moderne, selon son secrétaire général, Mesmin Comoé.
« Nous maintenons notre position pour dire que ce calendrier est inapproprié, parce que, aujourd’hui, la pédagogie moderne doit tenir compte de certaine science notamment la psychologie de l’enfant, la chronobiologie et la psycho chronologie », -t-il fait savoir, samedi, lors d’une assemblée générale de ce mouvement, à Abidjan.
Il a expliqué que « toutes ces sciences stipulent qu’après sept semaines de cours, il faut obligatoirement deux semaines de repos pour les élèves, et que le repos pour l’enfant n’est pas un luxe; c’est une exigence de sa constitution biologique, c’est une exigence de sa constitution psychologique. il est bon que le système soit suffisamment aéré pour permettre aux enfants d’avoir un apprentissage efficace », a-t-il allégué, non sans y interpeller les parents d’élèves.
« Nous, on interpelle les parents d’élèves! Dans tous les cas, nous, nous sommes des fonctionnaires censés enseigner tous les jours. Si on supprime les congés, ce n’est pas à nous qu’on fait du mal, mais plutôt aux enfants, et c’est à eux qu’il faut penser; c’est justement en pensant à eux que nous disons que ce réaménagement à notre sens n’a pas été bien fait », a-t-il justifié.
Le gouvernement ivoirien a procédé au réaménagement du calendrier scolaire, par rapport aux congés, mais les dates des examens demeurent inchangées. Le nouveau calendrier des vacances scolaires supprime les congés de février et réduit les congés de Pâques, habituellement de 14 jours, à sept jours. Les dates des examens et des grandes vacances restent aussi inchangées.
Emeraude ASSAH
Mesmin comoé