Des employés du chantier de bitumage de l’axe routier Odienné-Gbéléban (nord ivoirien), mis en exécution par la China Road and Bridge Corporation (CRBC), ont refusé mardi de reprendre le travail, après une altercation entre employés et employeurs suite à un malentendu sur le paiement des heures supplémentaires.
Selon le directeur de la mission commerciale de la CRBC en Côte d’Ivoire, Yang Dong, des employés avec à leur tête le président du syndicat local ont revendiqué à plusieurs reprises une augmentation de rémunérations à laquelle la société a émis un écho favorable.
Cependant leur revendication ayant dépassé le standard conformément à la loi sur le travail en Côte d’Ivoire, la société a repoussé la requête déraisonnable, a expliqué, Yang Dong.
"Après que notre bureau a consulté l’organisme chargé du contrôle du travail à Odienné, nous avons embauché des travailleurs temporaires afin de poursuivre le chantier pendant le week-end, ce qui a indigné le président du syndicat", a indiqué M. Yang.
A l’en croire, une dizaine de personnes dont le président du syndicat ont lynché samedi des employés temporaires, faisant deux blessés à l'arme blanche du côté des ouvriers temporaires et endommageant des matériels du chantier.
Dimanche, une dizaine de personnes à moto a bloqué le chantier et lynché un ouvrier chinois.
Selon l’Agence ivoirienne de presse (AIP), un affrontement entre employés et employeurs s’en est suivi et le bilan partiel est de deux blessés à l’arme blanche du côté des employés et plusieurs motos détruites.
Une réunion extraordinaire a été organisée séance tenante avec les autorités administratives locales, la société CRBC en Côte d’Ivoire, la société de surveillance et des représentants de salariés.
Le secrétaire général de la préfecture d’Odienné a réitéré l’importance du programme et demandé aux ouvriers de reprendre le travail le lendemain (lundi), les deux parties en conflit ayant convenu de discuter du problème de salaire une prochaine fois avec la présence de l’organe chargé du contrôle du travail.
D’après la CRBC, le président du syndicat a exigé le licenciement de deux employés non impliqués dans le mouvement de protestation, ce qu’elle a refusé provoquant une réaction de colère des protestataires.
Après le travail lundi, les employés locaux ont refusé d’embarquer à bord des camions mis à leur disposition et sont rentrés en ville à pied.
Mardi, ils étaient près de 80 ouvriers ayant refusé de reprendre le travail menaçant de vandaliser les camions de la société, malgré la présence de la police arrivée sur les lieux pour calmer la situation, toujours selon les explications de M. Yang.
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