Côte d'Ivoire: le parti pro-Gbagbo dénonce l'arrestation de son secrétaire général

  • 23/11/2013
  • Source : AFP
Abidjan — Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l'ancien président Laurent Gbagbo, actuellement détenu à La Haye, a dénoncé l'arrestation arbitraire samedi matin de son secrétaire général à l'aéroport d'Abidjan.

Laurent Akoun a été arrêté, selon le FPI, par la Direction de la surveillance du territoire (DST) alors qu'il était en partance pour la France, où il devait se rendre pour raison de santé. Il a ensuite été conduit au siège de la DST à Abidjan.Cette arrestation a été confirmée par une source sécuritaire.
 
L'AFP n'a pu obtenir de réaction du gouvernement ivoirien.Ancien député et cadre du FPI sous Laurent Gbagbo, Laurent Akoun a été condamné à 6 mois de prison et un an de privation de droits civiques pour "troubles à la sécurité de l'Etat" et "troubles à l'ordre public", des peines qu'"il a purgées", a déclaré à l'AFP Franck Mamadou Bamba, un responsable du FPI, qui dénonce un "harcèlement politique" du pouvoir d'Alassane Ouattara contre l'opposition.
 
Michel Gbagbo, le fils de Laurent, remis en liberté provisoire en Côte d'Ivoire en août dernier en compagnie de treize autres dignitaires de l'ancien régime, avait déjà été empêché de quitter le territoire ivoirien fin octobre à l'aéroport d'Abidjan alors qu'il se rendait à Paris pour répondre à une convocation judiciaire, selon son entourage.
 
D'après des proches de Michel Gbagbo, ce dernier n'était alors frappé d'aucune interdiction de sortie du territoire.
"Sur le plan légal, le fait que Michel ait été empêché de quitter la Côte d'Ivoire était un peu tiré par les cheveux mais cela pouvait se comprendre, du fait de sa liberté provisoire. Mais Akoun, lui, était en liberté complète", a commenté M. Bamba.
 
Laurent Akoun, en marge de ce séjour privé en France, devait également rendre visite à Laurent Gbagbo, a raconté le responsable du FPI.
L'ex-chef de l'Etat ivoirien est détenu depuis deux ans à La Haye en attente d'être jugé par la Cour pénale internationale, qui l'accuse de crimes contre l'humanité commis durant la crise postélectorale de 2010-2011, durant laquelle plus de 3.000 personnes ont perdu la vie.