Depuis l’annonce samedi 14 août d’un cas de la maladie à virus Ebola, les services de santé et les acteurs intervenant dans les épidémies sont mobilisés. La riposte est en cours et se renforce. Dimanche, le ministère de la Santé a élaboré avec les partenaires comme l’OMS, la Banque mondiale, l’Unicef, la Croix-Rouge un plan de prévention et d’autres un plan. Il sera déployé dès mardi dans tout le pays.
Le plan comporte, deux volets, la prévention et la riposte. La jeune femme de 18 ans est à l’isolement et prise en charge au centre du CHU de Treichville. Dimanche 15 août, 5 000 vaccins anti-Ebola sont arrivés à Abidjan, en provenance de Guinée, rapporte notre correspondant à Abidjan, Jean-Luc Aplogan.
Les « groupes cibles », personnel de santé, les forces de l’ordre aux postes frontières, là où la patiente est passée et ceux qui ont voyagé avec elle, seront vaccinés. Son itinéraire a été identifié, elle est arrivée de Guinée en bus par la route, un voyage qui s’est terminé à Abidjan avec 32 passagers.
Du côté guinéen, la mission est difficile puisque les services compétents n'arrivent pas à retrouver la famille de la jeune fille, selon notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah. Selon des sources médicales locales, tous les téléphones de ses contacts sont éteints.
Dr Sakoba Kéita, directeur de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire en Guinée : « Le premier réflexe, c’est d’abord de vacciner tous les contacts dans les 48 heures de la détection. Donc la Guinée va donner 5 000 doses de vaccins à la Côte d’Ivoire et envoyer une équipe de 5 membres pour que la vaccination puisse commencer dès aujourd’hui ».
L’OMS et l’UNICEF se sont à leur tour mobilisé pour appuyer une riposte rapide autour du cas détecté. Georges Alfred Ki-Zerbo, le représentant de l’OMS en Guinée. « Nous voulons mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire dans le cadre de cette déclaration toutes les innovations que l’OMS a promues sur le terrain en lien avec les autorités des pays respectifs ».
Campagne d'information
Ce lundi, une grosse campagne de communication démarre, les préfets, les leaders d’opinion, les médias, les crieurs publics sont prévus dans le dispositif. 50 000 affiches et des panneaux géants diffusant des messages de sensibilisation vont être réalisés. Des numéros verts vont être activés pour la cause.
Un agent de santé administre le vaccin anti-Ebola à Gueckedou, en Guinée, le 23 février 2021 (Image d'illustration). © Carol Valade/RFI