Le troisième congrès ordinaire du Rassemblement des républicains (RDR), le parti d'Alassane Ouattara, aura lieu à Abidjan les 9 et 10 septembre. Ce sera le plus important en termes d'affluence, prévient Amadou Soumahoro, son secrétaire général par intérim.
La direction sortante du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) ne veut pas laisser de place à l’improvisation. « Aucune œuvre humaine n’est certes parfaite, déclare Amadou Soumahoro, secrétaire général par intérim, cependant pour ce troisième congrès ordinaire, nous voulons une organisation maîtrisée. »
Quelques 8 500 délégués statutaires sont attendus les 9 et 10 septembre prochains, au parc des sports de Treichville (Abidjan) récemment rénové dans le cadre des Jeux de la francophonie et prêt à accueillir les militants autour du thème « Un RDR plus fort pour une Côte d’Ivoire plus rassemblée ». Outre les délégués statutaires qui ont prioritairement droit d’entrée au stade, des milliers de militants sont attendus. Des écrans géants sont prévus à l’extérieur du stade pour les accueillir, dans une ambiance de fanfares et de fête populaire.
« Ce sera le plus grand congrès ordinaire du RDR », se réjouit Soumahoro, qui se souvient du « deuxième organisé à l’hôtel Ivoire en 2008 et le premier qui s’est tenu en septembre 1995 », dix mois après la création du parti par des cadres alassanistes en rupture de ban avec le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-parti unique) d’Henri Konan Bédié.
Un dimanche de plébiscite
Le programme, qui n’a pas encore été rendu public, prévoit une cérémonie d’ouverture dans la matinée du samedi 9 septembre, faite d’allocutions des organisateurs et des représentants de partis alliés du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, mouvance présidentielle), ainsi que des messages de présidents de partis libéraux africains.
Le dimanche 10 septembre sera principalement consacré au plébiscite du président Alassane Ouattara, qui sera « bel et bien présent aussi bien à l’ouverture qu’à la clôture du congrès. Ce n’est un secret pour personne qu’une motion va être présentée lui demandant de reprendre les rênes du parti», indique Soumahoro, qui dirige le parti depuis sa nomination par Alassane Ouattara (unique président du RDR depuis la création de ce poste en août 1999), en juillet 2011.
Officiellement, Ouattara ne dirige plus le RDR depuis son investiture en qualité de président de la République, en mai 2011. Bien que l’ancienne constitution ivoirienne interdisait au président de la République d’exercer des fonctions au sein d’un parti politique, il n’avait cependant pas officiellement démissionné, contrairement à son prédécesseur Laurent Gbagbo, qui avait cédé la présidence du Front populaire ivoirien (FPI) à Pascal Affi N’Guessan, à la suite de son élection en octobre 2000. Toutefois, Ouattara s’était retiré de la gestion quotidienne du parti. La nouvelle constitution promulguée en novembre 2016 autorise à nouveau le président de la République à diriger un parti politique.
Le discours de Ouattara très attendu
De ce fait, le discours d’orientation d’Alassane Ouattara est très attendu par ses militants et sera soigneusement décrypté par les dirigeants des autres partis politiques ivoiriens, alliés ou non du RDR, dans la perspective de la présidentielle de 2020...
Amadou Soumahoro, secrétaire général par intérim du Rassemblement des républicains (RDR), le parti d'Alassane Ouattara